Quand vous faites affaires avec un conseiller financier, il a l'obligation de savoir qui vous êtes en tant qu'investisseur.

Excellente raison pour répondre d'abord à la question suivante: «Quand je prends une décision, est-ce que mes émotions priment sur la raison ou suis-je pleinement rationnel?»

Faites l'exercice en revoyant franchement quelques choix récents liés à votre vie personnelle ou professionnelle. Voilà qui devrait vous permettre de vous fixer quelques balises pour empêcher que la Bourse devienne pour vous un casino.

Et cela importe peu que vous décidiez d'évoluer seul ou avec l'aide d'un conseiller dans cet univers qui pourrait vous réserver bien des surprises.

Au moment d'évaluer vos capacités d'investisseur, souvenez-vous des réponses fournies à une psychologue scandinave demandant à un large éventail d'automobilistes s'ils font partie des 30% de personnes dont le comportement sur la route est le moins risqué.

Si l'opinion reflétait la réalité, la réponse devait être «oui» dans 30% des cas. Mais 80% des répondants se considèrent dans le meilleur tiers.

L'écart fait dire aux experts en finance comportementale qu'en matière d'investissement, comme au volant, la plupart des gens ont tendance à surestimer leurs capacités.

À quelle école apprend-t-on à éviter les erreurs?

Quelques cégeps proposent des cours d'initiation à la planification financière et au placement.

Mais le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) offrira à nouveau, l'automne prochain dans quelques villes du Québec, un programme de formation résumant en 12 heures le fonctionnement des marchés financiers, les produits qui y sont offerts et les ressources pour les investisseurs novices.

Divine diversification

Le vieil adage qui recommande de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier demeure fondamental en gestion de placements, surtout quand il s'agit d'actions.

Au lieu d'être concentré (comme l'indice principal de la Bourse de Toronto) dans les sociétés financières et celles de l'énergie et des ressources naturelles, il faut être présent dans plusieurs secteurs d'activité qui réagissent différemment aux variations de l'économie.

Mais toute vertu a ses limites. Plus d'un gestionnaire d'expérience dira que détenir trois douzaines de titres est largement suffisant. Il faut cependant être prêt à remettre ses choix en question.

Si l'immobilier s'impose à plusieurs comme facteur de stabilité, rappelons qu'au-delà de la valeur d'un seul édifice, tout un éventail de fiducies de placement immobilier cotées en Bourse permet d'acheter des participations dans une grande variété de propriétés à vocation, diverse, (résidentielle, commerciale, hôtelière, administrative ou industrielle) et dans différentes régions.

Parlant de géographie, l'étroitesse du marché boursier canadien et la force actuelle du huard sont des arguments de taille pour investir à l'étranger. Il ne faut cependant pas oublier que la fluctuation de la devise affectera le rendement de cette partie du portefeuille.

1. Situation financière personnelle

Si vos placements baissent, vos projets sont-ils compromis?

A. Oui.

B. Un peu: certains projets seraient retardés.

C. Pas du tout.

2. Connaissances

Comprenez-vous les différences entre les divers types de placements?

A. Pas du tout.

B. Un peu.

C. Très bien.

3. Expérience

Dans quels types de placements avez-vous déjà investi?

A. Dans très peu de placements, uniquement dans ceux dont le capital et le rendement étaient garantis.

B. Dans différents types: garantis et plus risqués.

C. Dans plusieurs types, incluant ceux s'adressant aux investisseurs avertis.

4. Horizon de placement

Quand commencerez-vous à utiliser les sommes investies?

A. Dans moins de 3 ans.

B. Dans 3 à 10 ans.

C. Dans plus de 10 ans.

5. Le facteur émotionnel

Si vos placements perdaient 10% de leur valeur, comment vous sentiriez-vous?

A. J'en perdrais le sommeil. Je vendrais peut-être mes placements.

B. Ça ne me dérangerait pas, car je ne pense qu'à long terme.

C. J'en rachèterais!

6. Rendement/risque

Lequel des trois placements préférez-vous?

A. Meilleur rendement possible: 3% Pire rendement possible: 1%

B. Meilleur: 10%. Pire: -5%

C. Meilleur: 30% Pire: -15%

Calculez

1 point pour chaque A

2 points pour chaque B

et 3 points pour chaque C

Résultats

9 points et moins: Investisseur prudent

10 à 15 points: Investisseur modéré

16 points et plus: Investisseur audacieux

Source: Autorité des marchés financiers