La grappe montréalaise de l'aéronautique et de l'aérospatiale voudrait bien monter à bord de l'Airbus 380, le très gros porteur européen mis en service à l'automne 2007. Et pour atterrir à Toulouse, siège social d'Airbus, quoi de plus simple que de passer par l'Allemagne?

Ce n'est pas que la directrice générale d'AéroMontréal ait des problèmes de géographie.

«Nous avons signé, le 5 décembre dernier, une entente avec notre vis-à-vis de la région allemande saxonne, explique Suzanne Benoît. La Saxe est une région industrielle très active en métallurgie, en électronique de précision et en fabrication de moteurs. Si vous ajoutez à cela que l'Airbus 380 est fabriqué en très grande partie en Allemagne, vous venez de résoudre l'équation.»

Il faut aussi dire que l'Union européenne dispose de fonds importants pour financer l'innovation collaborative et que le Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale du Québec (CRIAQ) est tout disposé à collaborer avec ses homologues saxons. On partagera les meilleures pratiques et - qui sait? - on attirera quelques nouveaux talents.