Si vous songez à vendre votre entreprise, sachez qu'il y a deux catégories d'acheteurs susceptibles d'être intéressés: les stratégiques et les financiers.

Les premiers sont vos concurrents ou des entreprises d'un domaine connexe qui cherchent à pénétrer un nouveau marché.

Les deuxièmes sont des investisseurs, généralement des fonds de capitaux privés, dont l'unique objectif est d'acquérir pour revendre plus tard à profit.

Depuis la crise du crédit, les stratégiques ont été bien plus actifs.

«Ils ont des liquidités et cherchent des occasions de croître», explique Ward Sellers, associé chez Osler, à Montréal. Pour eux, souligne l'avocat, la croissance passe nécessairement par les acquisitions, car ils ont fait le plein dans leur marché. La bonne nouvelle: ils sont peut-être disposés à payer un peu plus. La mauvaise: ils sont durs et vont scruter vos chiffres à la loupe!

Par ailleurs, très affectés par la crise, les financiers avaient pratiquement disparu de l'univers des F&A, notamment en raison de la frilosité des banques.

Mais petit à petit, sans doute parce que les banques ont recommencé à prêter, on les voit réapparaître, même parmi les Québécois.

L'avocat Robert Dorion, patron chez Gowlings à Montréal, peut en témoigner. Ces temps-ci, ils représentent trois acheteurs, intéressés par deux sociétés manufacturières, et une autre, en technologie.

«Deux sur trois sont des financiers», constate l'avocat.