La maîtrise en administration des affaires, plus connue sous le sigle MBA, est un programme différent des autres. Souvent, il est associé aux gens ambitieux, qui veulent gravir les échelons rapidement et obtenir de meilleures rémunérations. Et ça fonctionne, si on se fie aux statistiques des universités.

À l'Université Laval par exemple, on parle d'un salaire pré-MBA d'un peu plus de 46 000$ et post-MBA de près de 63 000$.

À McGill, le salaire moyen des diplômés double et même plus, pour passer de près de 50 000$ à un peu plus de 100 000$. Est-ce que cela vaut 65 000$ en droits de scolarité? Ce sera à chacun de juger en lisant les explications de Don Melville, directeur du programme de MBA à l'Université McGill.

D'après l'enquête La Relance à l'université du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, un peu plus de 1500 personnes au Québec ont obtenu un MBA en 2007. L'enquête, dont le taux de réponse a été de 58%, indique qu'en janvier 2009, environ 91% étaient en emploi. Le taux de chômage était de 3,6%. La durée moyenne de la recherche d'emploi a été de 11 semaines et leur salaire hebdomadaire brut frôlait le 1400$, ou près de 72 000$ annuellement.

De plus en plus de programmes

Les universités québécoises ne cessent de développer de nouveaux programmes de MBA.

Par exemple, l'Université Laval devrait lancer à l'automne un nouveau programme en anglais, alors qu'en septembre 2010, l'établissement démarrait son premier MBA pour cadres en exercice.

En région aussi, l'offre se multiplie. Depuis septembre 2009, grâce à une entente avec l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'UQAM, le campus Lévis de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) offre le programme de MBA spécialisé en sciences comptables qui mène à l'obtention du titre de comptable en management accrédité (CMA).

Le développement de l'offre se poursuit. Notamment, l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et différents partenaires travaillent depuis deux ans sur un projet de cheminement spécialisé en logistique et transport pour le MBA pour cadres en exercice offert en extension par l'ESG-UQAM.

De plus, chaque établissement retravaille sans cesse ses programmes pour tenter de se démarquer.

Par exemple, Concordia propose maintenant à ses étudiants d'aller suivre deux cours de MBA à New York, au Levin Institute.

HEC propose à ses étudiants cette année d'aller visiter le monde controversé des sables bitumineux en Alberta et celui du gaz de schiste au Québec.

Des partenariats se créent également entre différentes universités québécoises et des établissements aux quatre coins de la planète. L'ESG-UQAM offrira bientôt son MBA pour cadres dans 14 pays.

Même si ce sont toujours les mêmes qui trônent au sommet des palmarès des meilleurs programmes de MBA au monde, dont la London Business School, Harvard, Stanford University ou encore, Insead, les établissements du Québec ne baissent pas les bras. Contrairement à ces programmes aux droits de scolarité avoisinant les 100 000$, les universités québécoises, sauf McGill, offrent des programmes de MBA subventionnés avec des droits de scolarité sous les 10 000$, parfois même sous les 5000$.