Ce n'est pas le salaire, les avantages sociaux ou d'autres détails particuliers qui font en sorte que le cabinet d'avocats Gowlings se retrouve en 36e position du palmarès 2011 des 50 Employeurs de choix au Canada, d'après Robert Dorion, associé-directeur du bureau de Montréal.

«Je crois que c'est plutôt en raison des valeurs de base que nous préconisons. Je pense par exemple au respect des gens, à l'écoute, à la collaboration, à la reconnaissance, à la communication et à l'esprit d'ouverture», affirme-t-il.

Concrètement, comment l'équipe de Gowlings arrive-t-elle à mettre en pratique ses valeurs?

«Par des choses très simples, affirme Me Dorion. Par exemple, qu'il soit question d'autres avocats ou du personnel de soutien, comme les secrétaires, chacun est considéré comme un réel collaborateur. Le respect est très important. Chez nous, les gens se saluent, s'écoutent, s'intéressent aux autres et se remercient. Nous croyons que le produit final résulte des efforts fournis par tous, donc chacun est important. Nous travaillons vraiment en collaboration.»

Pour mobiliser ses employés, le cabinet doit tout de même offrir des salaires et des avantages sociaux intéressants?

«Les conditions de travail ressemblent à ce qu'on retrouve dans les autres cabinets. Notre milieu est très compétitif, donc nous devons nous suivre. Bien sûr, nous essayons d'implanter différentes mesures pour faciliter la conciliation travail/famille, comme le temps variable. Nous essayons d'être à l'écoute des besoins», affirme Me Dorion, qui est lui-même père de trois filles.

Il précise d'ailleurs que tous les deux ou trois ans, le cabinet fait un sondage à l'interne pour voir le niveau de satisfaction et vérifier si l'organisation du travail peut être améliorée.

Place à la relève

En tant qu'associé-directeur du bureau de Montréal de Gowlings, Me Dorion doit s'assurer que tout est déployé pour assurer une relève professionnelle forte.

«Je dois concilier le choc des générations! La nouvelle génération a des valeurs différentes de celles qui sont plus âgées. Leur qualité de vie est importante et il faut respecter ce choix», affirme-t-il.

L'avocat croit que réussir à bien gérer les personnes est un grand avantage pour les employés, mais aussi pour les entreprises.

«En fait, cela permet de sauver des coûts. Notre actif, c'est le capital humain. Il n'y a rien de plus triste que de former quelqu'un et de le voir partir par la suite. Il faut intégrer les jeunes dans les équipes, communiquer avec eux, les faire sentir chez eux. Une fois qu'on réussit ça et qu'on fait preuve de respect, on peut obtenir beaucoup d'eux. Et c'est la même chose pour le personnel de soutien», affirme-t-il.

Et qu'est-ce que Gowlings recherche chez un jeune avocat? «Quelqu'un qui veut s'impliquer, affirme Me Dorion. De plus, c'est important que la personne puisse travailler dans un environnement serein. Il n'y a rien de plus déplaisant que de venir dans un endroit à reculons! Mais nous savons aussi qu'il est important de savoir s'amuser à l'occasion!»

Gowlings est spécialisé dans le droit des affaires, les litiges et les causes de propriété intellectuelle. Le cabinet compte 2000 employés au Canada et il a des bureaux entre autres à Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary et Vancouver.

Gowlings a fait les manchettes au cours des dernières années lorsque l'une de leurs jeunes avocates, Me Florence Lucas, a représenté Claude Robinson dans son combat contre Cinar.