CBCI Télécom est une entreprise de Montréal, spécialisée en visiovisuel et audiovisuel. Malgré une reprise lente de l'économie en 2010, où la société a vu ses ventes stagner, CBCI Télécom a réussi à demeurer chef de file de l'industrie au Canada et se classe toujours parmi le top 5 en Amérique du Nord.

Un succès dont les responsables sont loin d'être un secret: les employés. Du moins, c'est l'avis de Denis Dumouchel, vice-président aux ventes pour l'entreprise.

«Nous, les gestionnaires, on est un peu dans une tour d'ivoire; ce sont nos employés qui sont le coeur de l'entreprise. Ils sont en contact avec nos clients, nos fournisseurs. Je ne pourrais pas changer d'employés demain matin et imaginer que tout reste semblable», dit-il.

L'entreprise s'est classée pour la troisième année consécutive dans le top 50 du palmarès des employeurs de choix au Canada, catégorie petites et moyennes entreprises. De la 17e place, elle est passée, cette année, à la 7e.

Un bond marqué que M. Dumouchel attribue à un élément-clé, qui s'est produit au début de l'année 2010: une réunion annuelle où le VP a décidé de réunir non seulement le département des ventes, comme à l'habitude, mais tous les départements de l'entreprise, qui compte 70 employés.

«Nous avons fait ce que peu d'entreprises osent faire, affirme-t-il. C'est risqué, on présente nos bons coups, mais aussi les fois où on s'est plantés. J'ai décidé de m'ouvrir et d'expliquer aux gens la situation dans laquelle la compagnie se trouvait, les défis qui nous attendaient, et je leur ai demandé de nous aider à définir où aller et les choix à faire. Cette réunion a vraiment eu un effet de renouveau dans l'entreprise.»

Impacts positifs

Concrètement, les impacts positifs se sont mesurés par le fait que les employés, en pouvant exprimer leurs idées, ont augmenté leur sentiment d'appartenance et leur implication au sein de l'entreprise.

Mais cela a aussi permis de rapprocher les divers départements, et de les aider à travailler en synergie. «Je voulais écouter les employés, mais aussi que les employés s'écoutent entre eux, pour comprendre les réalités des autres départements, explique M. Dumouchel. Cela a permis de créer des liens très forts et de briser les silos qu'on retrouve souvent dans les entreprises.»

La mise en place de petites équipes de travail avec des représentants de tous les départements a permis de continuer à travailler dans la même direction.

Famille

La culture d'entreprise chez CBCI Télécom accorde une place prépondérante à la famille: les employés peuvent amener leurs enfants au bureau, par exemple. «C'est important pour nous que nos employés progressent au point de vue professionnel, mais aussi personnel; si quelqu'un a un problème à la maison, nous sommes très compréhensifs. On est à l'écoute de nos employés. Les gens savent que ma porte est ouverte», avance le vice-président.

Louise, qui travaille au sein de l'entreprise en tant qu'assistante-contrôleur en comptabilité depuis 20 ans, va dans le même sens.

«Ce que j'aime ici, c'est qu'il y a toujours quelqu'un qui est là pour nous écouter s'il y a un problème ou un point à discuter. J'aime aussi beaucoup l'ambiance, c'est comme une petite famille.»

Une famille qui n'hésite pas à souligner les bons coups de ses membres, notamment avec le programme le Club du président, qui reconnaît chaque année la contribution individuelle d'un employé au sein de l'entreprise.

«On leur donne un trophée et on nomme les bons coups de la personne. C'est toujours très émotif, car ce sont des gens qu'on connaît et qu'onapprécie beaucoup. Ce sont toujours de très beaux moments!», conclut M. Dumouchel.