Avez-vous encore besoin d'un conseiller pour gérer votre portefeuille? Compte tenu du développement rapide du courtage à escompte, la question se pose sûrement.

Sur les plateformes de plus en plus complètes de ce qu'on appelle aussi le courtage sur l'internet ou le courtage en direct, les investisseurs peuvent maintenant acheter ou vendre tous les produits financiers disponibles, tels que les actions, les obligations, les fonds communs et les fonds négociés en Bourse.

Ils peuvent aussi , d'un simple clic, investir clés en main dans des solutions de portefeuilles adaptées à leurs besoins spécifiques. Et tout ça, à des coûts peu élevés.

Tous les outils qui étaient aut r e fois l'apa nage des conseillers sont maintenant disponibles sur le web : rapports de recherche des analystes, logiciels d'analyse technique, filtre d'actions et de fonds communs. On y trouve même la marche à suivre pour établir son profil d'investisseur et sa tolérance au risque.

Les plateformes des courtiers à escompte offrent aussi de nombreux outils de formation, notamment des séminaires web et des vidéos.

Alors, pourquoi consulter un conseiller et payer des commissions ou des honoraires beaucoup plus élevés? Pourquoi ne pas plutôt ouvrir un compte chez un de ces courtiers en ligne et vous épargner ces frais?

Pour qui ?

Vous êtes candidat pour le courtage à escompte si vous avez un intérêt certain pour le placement, résument les dirigeants l'industrie.

«Cet intérêt est d'autant plus nécessaire qu'il vous faudra beaucoup de temps pour suivre l'évolution des marchés et développer les connaissances nécessaires pour gérer votre portefeuille avec succès», dit Frédéric Paquette, vice-président et directeur général de Disnat, la filiale de courtage à escompte de Desjardins. Vous devez aussi avoir une aisance avec le web. C'est le dénominateur commun de ceux qui choisissent de gérer eux-mêmes leur portefeuille.

Pour déterminer si cette forme de courtage est pour vous, utilisez tous les outils de formation et commencez par vous entraîner avec un compte fictif, suggère Ashif Ratanshy, chef, Placements en succursa le chez RBC Placements en direct.

«Ces outils d'apprentissage permettent aux investisseurs de développer leur habileté et leur confiance», dit-il.

L'approche mixte

Selon la firme de consultants Investor Economics, le tiers des clients des conseillers de plein exercice ont aussi un compte chez un courtier à escompte.

De plus en plus de clients expriment le désir de gérer une partie de leur portefeuille eux-mêmes à partir d'un compte en ligne, remarque Ashif Ratanshy. «Quand c'est le cas, nous encourageons les conseillers à les aider dans cette démarche», dit-il.

Mais pour Frédéric Paquette, il ne s'agit pas d'une tendance lourde. «Les clients satisfaits de leurs expériences sur l'internet ont peu d'intérêt pour une approche mixte «, dit-il.