Les schistes désignent la couche d'argile, entremêlée de matière organique, déposée en milieu marin il y a quelque 450 millions d'années. Cette formation rocheuse longe le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et l'île d'Orléans à des profondeurs variant entre 500 mètres à 3 km.

Le perfectionnement des forages horizontaux et la mise au point de technologies de fracturation, qui libèrent le gaz emprisonné dans les roches de faible perméabilité, ont permis de rentabiliser l'exploitation de ces schistes.

La Colombie-Britannique, un territoire reconnu pour ses ressources pétrolières et gazières conventionnelles, vend ses concessions pétrolières et gazières aux enchères depuis 1959.

L'an dernier, après que les premiers explorateurs aient prouvé la grande rentabilité de l'exploitation des gaz de schiste, le prix moyen des permis a atteint 2295$ l'hectare dans la province. Dix ans plus tôt, quand ce type d'exploitation était moins populaire, le coût moyen des permis dans cette province n'a été que de 241$ l'hectare.

Au Québec, où la faisabilité d'une exploitation n'a pas encore été démontrée, le système d'allocation des permis est basé sur le principe «premier arrivé, premier servi».

Le tarif est de 10 cents l'hectare par année pour les cinq premières années, puis de 50 cents l'hectare par la suite.

À cela s'ajoute l'obligation de réaliser des travaux d'exploration allant jusqu'à 2,50$ par hectare par année après la cinquième année.

Toutefois, et c'est là que le gouvernement du Québec pourrait obtenir sa juste part, s'il y a exploitation, une redevance de 10 à 12,5% sera exigée.

En 1999, en raison des faibles chances de trouver du gaz naturel, très peu d'entreprises voulaient se lancer dans l'exploration au Québec, même à 10 cents l'hectare.

En 2010, Canbriam a obtenu une option de Pétrolympic pour acquérir une participation de 60% sur des permis couvrant 24 000 hectares dans les basses terres du Saint-Laurent.

Si elle exerce son option, Canbriam devra payer l'équivalent de quelque 1000$ l'hectare de participation nette en argent comptant. Deux ans plus tôt, Pétrolympic a acquis le même permis au prix d'environ 12$ l'hectare.