L'INNOVATION

L'INNOVATION

Le tout premier capteur de pression musculaire qui permet de détecter le syndrome des loges et d'ainsi potentiellement éviter des amputations à la suite de traumatismes.

QUI ?

Myovue, qui emploie une douzaine de personnes, a été mise sur pied en 2015 quand le docteur Ed Harvey, chirurgien traumatologue et professeur à l'Université McGill, a fait part au département de génie de l'université de sa difficulté à diagnostiquer le syndrome des loges. Les deux étudiants qui ont développé le capteur travaillent aujourd'hui pour lui.

« Présentement, les médecins ne sont pas capables d'obtenir une mesure, ils se basent sur des critères subjectifs comme la douleur. Nous remplaçons cela par une valeur objective. »

- Simon Sanscartier, chef de la direction financière

LE PRODUIT

- Au Canada, environ 250 000 personnes par année se brisent un os long (bras, jambe).

- Dans des cas d'accidents graves, l'enflure qui se produit dans les muscles peut créer une congestion de la circulation sanguine. Le manque de sang peut, lui, mener à des dommages permanents au muscle, voire à l'amputation. C'est ce qu'on appelle le syndrome des loges.

- La solution à une telle enflure est une fasciotomie, une opération où l'on coupe le fascia, l'enveloppe entourant le muscle, pour permettre de libérer la pression. L'opération est toutefois très intrusive et peut multiplier par cinq, voire plus, le temps de réadaptation. Une bonne lecture de la situation peut donc éviter une opération non nécessaire et dommageable.

- Le capteur Myovue est doté d'une longue aiguille qui s'insère dans le muscle. Le capteur lui-même est ensuite collé à la peau du patient.

- Le Myovue récolte des données en temps réel, qu'il achemine à un serveur, lequel les relaie ensuite à une application mobile que peuvent installer les médecins et le personnel soignant.

- En plus des hôpitaux, Myovue cible les chercheurs et l'armée.

DANS L'AVENIR

L'entreprise a entamé les processus de certification médicale au Canada, aux États-Unis et en Europe, nécessaires avant la vente du produit. Elle estime pouvoir les réussir avant la fin de l'année.

Elle compte aussi terminer l'étude clinique qu'elle mène actuellement dans quatre hôpitaux canadiens (Halifax, Ottawa, Calgary et Vancouver) et lancer vers la fin de l'année une nouvelle étude, cette fois dans 10 hôpitaux américains. Finalement, Myovue souhaite boucler cette année une ronde de financement.

Photo fournie par Myovue

Simon Sanscartier, chef de la direction financière de Myovue