Dans le métro ou l'autobus, en marchant ou en festoyant, tout le monde a déjà vu la spécialité de Version Image Plus.

Ses affiches et banderoles sont partout, mais l'entreprise elle-même est discrète. « En 20 ans d'existence, je n'ai jamais fait de marketing », dit son fondateur, Pierre Péloquin.

Version Image Plus est un imprimeur. Les bannières et banderoles qui décorent les scènes des FrancoFolies et autres grands événements de l'été sortent de son usine de Laval. Comme les affiches de maisons à vendre, les panneaux routiers et les photos grand format collées aux remorques des supermarchés ou des fabricants de bière.

« Les grands formats et la rapidité d'exécution, c'est ce qui fait notre force. »

L'entreprise se targue d'imprimer chaque jour une superficie équivalant à sept terrains de football. Ça roule à deux quarts de travail par jour, cinq jours par semaine. Sur toutes sortes de supports : papier, styrène, vinyle, tissu. Le produit peut servir à toutes sortes d'usages. Vision Image Plus a, par exemple, enveloppé le magasin La Baie du centre-ville lors de rénovations.

Pierre Péloquin n'avait pas prévu devenir le patron d'une entreprise d'impression. Il vendait de l'équipement d'impression et d'affichage depuis 10 ans quand les premières imprimantes capables d'imprimer des photos sont apparues sur le marché. Il en a acheté une et s'est mis à faire des impressions pour en faire la démonstration à ses clients. C'était parti.

Version Image Plus a fait ses premières armes au coin des rues Fullum et Dandurand, dans l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. Son premier client : Molson, qui a fait imprimer des collants pour 50 remorques de livraison de bière.

L'entreprise est installée à Laval depuis cinq ans, sur un site occupé auparavant par Telus et qui lui permet de faire des projets pour une expansion prochaine.

Technologie

Le monde de l'impression n'est pas une mer tranquille. La clé, c'est la technologie, selon le patron de l'entreprise. « Il faut investir continuellement pour rester dans le marché », dit Pierre Péloquin.

Et ça continue. La technologie change. Des besoins nouveaux se manifestent. Les magasins, par exemple, installent des murs décoratifs et des écrans lumineux pour créer des atmosphères.

Pour des raisons environnementales, les clients optent de plus en plus pour des bannières en tissu et des encres à base d'eau. « C'est moins durable mais ça s'améliore, dit Pierre Péloquin. C'est l'avenir. »

Le fondateur a un associé, un « silent partner », qui lui laisse carte blanche. Il voyage beaucoup pour se tenir au fait de ce qui se fait de mieux dans son secteur.

À Laval, un directeur de production et une comptable hors pair assurent la stabilité de l'entreprise. « Je ne suis pas un gars de production, je suis un gars de vente », dit-il.