Pour les entreprises qui vendent directement aux consommateurs, une campagne marketing est souvent incontournable. Marc-André Lebeau, président de Bicycles Quilicot, est de ceux qui ont tiré profit d'une telle campagne. Il raconte son histoire.

Tout semblait destiner Marc-André Lebeau à se retrouver un jour à la tête d'une entreprise spécialisée dans la vente au détail de vélos.

D'abord, il y eut ces quelques années consacrées à des compétitions de vélo qui l'ont amené à se joindre à l'équipe nationale en 1996. Puis, ces autres où il a travaillé à différents échelons dans des magasins, jusqu'à atteindre celui de directeur d'un Sports Experts.

Le jeune homme avait toutefois d'autres ambitions pour la suite de sa carrière. C'est ainsi qu'à 27 ans, en 2005, il quitte son poste pour se lancer en affaires. Avant la fin de l'année, il achète le nom et les actifs d'une entreprise en fin d'opérations qu'il fera renaître de ses cendres. Son nom: Bicycles Quilicot.

Après avoir déménagé les activités de l'entreprise du boulevard Saint-Denis à la rue Masson, puis ouvert une boutique à Sainte-Thérèse, il se lance dans un grand travail de refonte de son image. «La première année, on a mis beaucoup d'efforts au niveau du branding, explique Marc-André Lebeau. On a changé les logos, amené une image plus jeune et rendu le service à la clientèle plus dynamique.»

Restait à ramener les clients dans ce magasin qui était une véritable institution dans les années 80, selon son propriétaire. L'objectif maintenant: en faire une boutique de référence à la fois pour les mordus de cyclisme et monsieur Tout-le-Monde, explique-t-il. «On voulait que les magasins aient des hauts débits de volumes», ajoute-t-il.

Dès lors, le jeune entrepreneur se tourne vers une firme spécialisée en marketing pour l'aider. Ensemble, ils orchestrent une première campagne publicitaire dans les magazines spécialisés et les journaux.

C'est toutefois seulement l'année suivante que Marc-André Lebeau frappera un véritable coup de circuit. En plus de présenter une publicité télé en plein Tour de France, il ajoute à son offensive publicitaire un volet à la radio. «Ça nous a beaucoup aidés à rejoindre la clientèle de masse», dit-il à ce sujet.

Le geste était toutefois risqué pour la petite entreprise. De 5 à 10% du chiffre d'affaires était alors consacré au marketing. Avec le recul, le président de Bicycles Quilicot n'y changerait toutefois rien, car ce risque aura été payant, selon lui, et paie même encore.

«C'était un risque, mais il faut avoir une vision à long terme: une clientèle, ça se bâtit avec le temps, dit-il. Aujourd'hui, on met moins d'efforts pour avoir plus de résultats parce que les efforts des dernières années paient.»

Au sommet de ces efforts du passé trône la ritournelle associée aux publicités radio. C'est grâce à elle si le nom de l'entreprise reste aujourd'hui «dans la tête des gens», selon Marc-André Lebeau.

Il n'en demeure pas moins que c'est «l'approche client» qui, en bout de course, a fait le véritable succès des boutiques, ajoute-t-il. «Le marketing fait entrer le client dans la boutique, mais ensuite, il faut que ça se transforme en expérience client unique, et c'est là qu'on se démarque.»

Bicycles Quilicot

LE DÉFI

Un an après avoir ouvert sa boutique de vélos, Marc-André Lebeau voulait que les ventes passent à une autre vitesse.

LA SOLUTION

Pour y arriver, il a misé sur une campagne marketing à plusieurs volets, s'affichant dans les magazines et les journaux en plus d'annoncer à la radio et à la télé. Une combinaison d'approches qui a rapporté et rapporte encore à celui qui vient d'ouvrir une troisième boutique.

LE PORTRAIT

Entreprise: Bicycles Quilicot

Année de fondation: 1915

Année d'achat: 2005

Employés: De 40 à 50

Président et copropriétaire: Marc-André Lebeau

Secteur: Vente de vélos