Comme bon nombre d'entreprises, Virage Simulation a lancé ses activités en faisant d'abord affaire avec une clientèle de proximité. Après avoir vendu ses premiers simulateurs d'automobiles et de camions à Montréal et à Québec, la PME a étendu ses activités jusqu'en Alberta. En 2011, voyant que les affaires tournaient rondement, elle presse l'accélérateur. Destination: les États-Unis.

Connaître un succès commercial au pays des Yankees ne s'obtient toutefois pas sans une bonne préparation. Rémi Quimper, président de l'entreprise, le savait avant même de cofonder Virage Simulation avec cinq de ses collègues alors à l'emploi de CAE. Ainsi, déjà en 2005, il avait sous la main une évaluation du marché nord-américain pour ses futurs produits, tout comme une liste de ses concurrents à venir.

«On savait que le marché américain était là, qu'on avait un produit qui conviendrait et qu'on pourrait se différencier des autres», explique-t-il.

Pour se faire connaître de ses clients américains, l'entreprise participe année après année à des foires commerciales spécialisées. Des démarches qui lui ont permis de signer deux contrats.

«On a passé le message à travers des conférences en présentant notre simulateur là-bas, explique-t-il. On a investi beaucoup d'argent et ça a été un investissement considérable pour nous.»

En novembre 2011, question d'accélérer le processus, mais surtout d'obtenir un retour sur ses investissements passés, l'entreprise change de rapport de vitesse.

Après avoir réalisée elle-même les premières étapes de démarchage en sol américain, Virage Simulation embauche alors un représentant aux États-Unis. Ce consultant, trouvé chez un compétiteur, connaît déjà le marché dans lequel souhaite entrer la PME de l'arrondissement Saint-Laurent.

«Ça a été une bonne affaire pour nous, souligne Rémi Quimper. Il nous a confirmé ce que l'on savait déjà sur le marché et nous a surtout ouvert beaucoup de portes. Le fait qu'il était déjà sur place nous permet aujourd'hui d'avancer avec beaucoup plus d'assurance, comme si ça faisait déjà longtemps qu'on était là.»

En l'espace de quelques mois, l'entreprise signe un premier contrat d'envergure avec un centre de réhabilitation affilié au gouvernement fédéral. «Une vente de très haute qualité», souligne le président de Virage Simulation.

«Ce n'est pas trop mauvais, je peux maintenant dire que j'ai le gouvernement américain comme client», ajoute-t-il.

Bien que le succès de l'entreprise se soit limité à cette seule vente en 2012, son président se montre confiant pour l'année qui vient, soulignant que le cycle de vente de ses produits prend d'ordinaire de 12 à 18 mois.

«Présentement, on garde le cap, mais on regarde aussi d'autres avenues comme la possibilité d'ajouter un vendeur ici ou en sol américain, ou même carrément l'acquisition d'un concurrent ou d'une entreprise dans un domaine connexe.»

> Entreprise : Virage Simulation

> Année de fondation: 2005

> Nombre d'employés : 15

> Président et cofondateur : Rémi Quimper

> Investisseurs : Six cofondateurs et un particulier

> Soutien local : Développement économique Saint-Laurent

> Secteur : Fabrication de simulateurs d'automobile et de camions