Les délégations du Québec à l'étranger ont un rôle majeur à jouer auprès des PME exportatrices, selon un regroupement des commissaires à l'exportation qui a transmis hier ses recommandations aux chefs des principaux partis politiques.

Le Réseau des commissariats à l'exportation du Québec (RÉCOMEX) souhaite que la direction économique des délégations communique plus systématiquement avec elle ainsi qu'avec d'autres acteurs locaux quand surgissent des occasions d'affaires à l'étranger. Le Récomex regroupe les 16 commissaires régionaux à l'exportation, présents dans les régions de la province.

«Les bureaux du Québec à l'étranger ont des réseaux d'affaires formidables et ont accès à des occasions d'affaires, explique Véronique Proulx, présidente du conseil du Récomex. Ensuite, ils doivent présenter ces occasions à quelqu'un au Québec. Nous pensons que ces réseaux pourraient être optimisés. Par exemple, il faut davantage de liens entre les directions économiques des délégations, d'une part, et les commissaires à l'exportation et les entreprises au Québec, d'autre part.», poursuit-elle.

Plus de 28% des emplois au Québec sont reliés à l'exportation et le quart de son PIB est tributaire des exportations, selon les chiffres avancés par le Récomex. Plus de 55% des PME vendent à l'extérieur du Québec.

Dollar canadien

Entre 2000 et 2010, plusieurs facteurs, dont l'appréciation du dollar canadien, ont fait en sorte que les exportations internationales ont reculé de près de 20%. Malheureusement, la croissance des exportations québécoises hors États-Unis n'a pas compensé la décroissance de 40% des livraisons aux États-Unis.

Le Récomex a élaboré trois autres recommandations aux politiciens en campagne électorale. Il demande la reconduction du programme Export Québec. Lancé en novembre 2011, le programme offre une subvention d'un montant maximum de 100 000$ par PME par projet, que ce soit pour réaliser une étude de marché; élaborer un plan d'affaires international ou ouvrir un bureau de vente à l'étranger. «Ça donne vraiment un bon coup de pouce à l'entreprise», fait valoir Mme Proulx.

Celle-ci demande aussi aux partis d'élaborer des pistes de solution pour développer et attirer une main-d'oeuvre qualifiée en région. «Sans main-d'oeuvre qualifiée, fait-elle valoir, il devient difficile d'aller chercher des parts de marché».

Minimalement, le réseau souhaite le maintien du financement du programme de mobilité internationale. Il s'agit de programme offrant soutien et accompagnement aux entreprises au sujet du recrutement et l'embauche de personnes immigrantes en vue de combler leurs besoins en main-d'oeuvre spécialisée. Pour le travailleur étranger, le programme offre de l'information sur l'installation et propose un accompagnement favorisant son intégration dans son nouvel environnement de travail.

Finalement, le Réseau appuie les efforts du Québec dans sa participation active aux négociations menant à un accord de libre-échange avec la Communauté européenne.