Tant à Québec qu'Ottawa, les plus récents budgets mettent de l'avant certaines mesures susceptibles de faciliter la vie des PME, selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), principal lobby des petites entreprises.

À Ottawa, le ministre Flaherty hausse les cotisations à l'assurance-emploi, mais moins que prévu. De plus, il prolonge d'un an le crédit d'embauche venant couvrir l'effet de la hausse des cotisations des employeurs à la caisse de l'assurance-emploi.

S'il faut croire Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la FCEI, les PME, en particulier les commerces et les restos, ne se plaindront pas de la disparition annoncée du sou noir. «C'était beaucoup de manipulation pour pas grand-chose»,dit-elle.

Mesures bien accueillies

Mme Hébert applaudit aussi la demande de l'Agence du revenu du Canada (ARC) de fournir des avis écrits par voie électronique par l'intermédiaire du compte de l'entreprise sur le portail de l'ARC. Même accueil pour la réduction de la paperasse, avec la règle voulant qu'un nouveau règlement au fédéral entraîne l'annulation d'un règlement plus ancien.

Le gouvernement conservateur s'est aussi engagé à travailler sur la réduction du temps de traitement des dossiers des travailleurs étrangers temporaires sur lesquels de nombreuses PME comptent pour pallier la pénurie de main-d'oeuvre dans leur secteur.

Parlant de pénurie de main-d'oeuvre, les PME pourront compter sur les travailleurs expérimentés. Dans son budget, Québec met en place le crédit d'impôt sur 10 000$ de revenu de travail pour inciter les travailleurs de 65 ans et plus à rester sur le marché du travail.

Crédit de taxe

L'employeur d'un travailleur de 65 ans et plus pourra demander, à compter de 2013, un crédit de taxe sur la masse salariale à l'égard de celui-ci d'une valeur maximale de 400$, en 2013. «Un crédit de taxes sur la masse salariale est un baume pour les PME. Les taxes sur la masse salariale sont lourdes et sont des plus nuisibles pour la création d'emploi», a fait savoir Mme Hébert.

Au niveau des allégements administratifs, l'Association des restaurateurs du Québec souligne la mise en place d'un nouveau régime de permis unique par établissement, ce qui réduira le nombre de permis demandés par un propriétaire.

Le budget accable néanmoins les PME de nouvelles obligations. Toute entreprise de plus de cinq employés devra offrir à ses employés un régime volontaire d'épargne retraite.