Plus d'une PME manufacturière sur deux a connu une progression de son chiffre d'affaires d'au moins 5% en 2010, indique une étude que rend publique ce matin Sous-Traitance Industrielle Québec (STIQ).

Quelque 4 répondants sur 10 réalisent plus de 10% de leur chiffre d'affaires auprès de nouveaux clients. De plus, 77% des répondants ont fonctionné à plus de 50% de leur capacité maximale de production, une hausse de 10 points de pourcentage par rapport à 2009.

Des signes encourageants après l'hécatombe qu'a connue le secteur de la fabrication depuis la remontée du huard. Depuis 2002, il s'est perdu 150 000 emplois dans le secteur manufacturier dans la province.

STIQ dévoile aujourd'hui les résultats de son Baromètre industriel québécois, enquête menée auprès de 400 PME manufacturières, ayant une marge d'erreur de 4,3 points de pourcentage, 19 fois sur 20. L'association qui a pour mission d'améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement compte 1670 membres, des fabricants ayant de 20 à 300 employés.

Un autre fait encourageant aux yeux de Normand Voyer, vice-président directeur, est que 64% des répondants investissent dans l'achat d'équipement dans une proportion plus élevée que la croissance du produit intérieur brut (PIB), soit 2%.

Les défis demeurent néanmoins bien réels pour les sous-traitants manufacturiers. Ceux-ci tardent entre autres à s'ajuster aux exigences des grands donneurs d'ordre. Résultats: 61% des entreprises interrogées remportent moins de la moitié des soumissions qu'elles font.

M. Voyer soutient qu'en outre, les PME ont de la difficulté à bien estimer leurs coûts afin de répondre efficacement aux appels d'offres. Dans plusieurs cas, elles n'ont pas les finances pour s'engager dans des projets complexes. Finalement, des fournisseurs connaissent des retards au chapitre de la capacité technique et de l'implantation des meilleures pratiques d'affaires.