L'économie québécoise repose avant tout sur des PME de moins de 250 employés.

En 2006, elles étaient 238 642, ce qui représente 99,5% des entreprises au Québec, selon Statistique Canada. Au total, elles employaient plus de 1 800 000 personnes, soit 56% des salariés de la province.

Du 18 au 24 octobre, la semaine de la PME, dont c'est le 30e anniversaire, soulignera l'énorme apport économique, social et humain des petites et moyennes entreprises dans notre société.

Le thème de la semaine, «Votre rêve, votre entreprise, votre passion», se veut un hommage à la contribution des entrepreneurs, dont les idées et les projets bâtissent ces PME au jour le jour.

Et de la passion, ils en ont eu bien besoin au cours de la dernière année pour traverser la crise financière et économique dont on voit lentement poindre la fin.

Sur papier, la passion semble un mot plutôt poétique et peu associé au monde des affaires. Mais dans la réalité, elle est le moteur qui pousse ces entrepreneurs à se lancer en affaires et à continuer à faire grandir leur rêve, en dépit des obstacles.

«La détermination, la persévérance, l'ambition et la vision des dirigeants d'entreprise sont des conditions essentielles à leur réussite», a dit Françoise Bertrand, présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec en entrevue à La Presse.

Mais il faut aussi du savoir-faire, des compétences de gestion et une vision de la part des dirigeants pour qu'une entreprise relève les défis de la prochaine décennie, qui seront plus importants que jamais.

À peine seront-elles revenues des contrecoups de la récession que nos PME connaîtront une des pires pénuries de main-d'oeuvre jamais vues. Déjà amorcée, elle connaîtra des sommets à partir de 2011-2012, alors qu'un grand nombre de baby-boomers prendront leur retraite.

Nos entrepreneurs devront faire preuve de créativité pour dénicher les talents dont ils auront besoin pour que leur PME continue à grandir.

Ils devront aussi faire face à la concurrence étrangère et trouver des moyens d'améliorer la productivité, la compétitivité et l'esprit d'innovation de leur entreprise s'ils veulent rester dans la course.

De l'avis de toutes les personnes interrogées pour ce dossier spécial sur les PME, ce sont les qualités et les compétences des gestionnaires qui font toute la différence entre une entreprise qui réussit et se démarque, et une autre qui ferme ses portes après quelques années d'activité.

«Ceux qui réussissent sont ceux qui voient venir les coups, dit Joffrey Bouchard, directeur du CLD de la MRC de l'Assomption, qui a vu passer plus d'un entrepreneur dans son bureau. Ils se tiennent à jour sur le plan de la gestion, des connaissances du marché, et misent sur l'innovation. Il y a toujours un pourcentage d'éléments qu'on ne contrôle pas en affaires, mais la gestion compte pour beaucoup.»

Françoise Bertrand résume bien l'importance du rôle crucial de l'entrepreneur: «Il faut ce goût d'entreprendre, cette vision qui fait que l'on ne reste jamais assis sur ses lauriers, que l'on accepte que rien n'est acquis et qu'il faut toujours pousser un peu plus loin la concurrence. C'est une vie exigeante, mais extrêmement intéressante.»

Dans ce Portfolio, La Presse présente une série d'articles et de conseils directement reliés aux défis actuels que sont le financement, la reprise économique, les ressources humaines, la gestion de crise et la croissance des entreprises.

Bonne lecture.