La PME Les Chaloupes Verchères, en Montérégie, fait face à un avenir incertain. Selon le propriétaire de l'entreprise, Normand Goyette, les commandes se font attendre. «C'est l'une de mes pires années», dit-il sans ambages.

M. Goyette a racheté en 1997 le tout dernier atelier de fabrication de chaloupes verchères. Ce type d'embarcations à fond plat a fait la réputation de la municipalité de Verchères au XIXe siècle.M. Goyette tente donc depuis 12 ans de perpétuer la fabrication d'un produit qui a une valeur patrimoniale tout en dégageant des bénéfices. Bon an, mal an, Normand Goyette construit entre 50 et 100 chaloupes verchères, lesquelles coûtent entre 1000$ et 3000$.

La PME écoule 75% de sa production au Québec et 25% en Ontario. Sa clientèle est surtout composée d'anglophones et de baby-boomers. Héritier d'une tradition séculaire, Normand Goyette est conscient qu'advenant la fermeture de son atelier, c'est tout un pan de l'histoire québécoise qui sombrera dans l'oubli.