Le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation offre plusieurs programmes d'aide financière et de crédits d'impôt pour stimuler l'innovation, la recherche et le développement dans les PME québécoises. En voici quelques-uns.

> La mesure Design-Innovation permet l'embauche d'un designer en versant jusqu'à 50% de son salaire, pour un maximum de 20 000$ par année. Le but du programme est d'augmenter l'utilisation du design dans les PME, une fonction méconnue qui peut générer des retombées économiques significatives pour une entreprise. > La mesure d'appui à la productivité vise à favoriser l'implantation de meilleures pratiques d'affaires et de gestion. Elle couvre jusqu'à 40 000$ des dépenses admissibles, et jusqu'à 50 000$ pour les régions ressources. «L'innovation, ça ne se fait pas seulement dans les produits, dit Tommy Gagnon, conseiller en développement économique au Ministère. L'innovation organisationnelle est aussi importante.»

> Le programme de validation technique vise, pour sa part, à vérifier la performance ou les caractéristiques d'un nouveau produit pour répondre à une norme ou une réglementation. L'aide financière atteint 40% des coûts, jusqu'à 50 000$ par année.

> Le programme de vitrine technologique permet d'aider à la commercialisation d'un nouveau produit qui comporte un élément technologique innovateur. Pour favoriser une première vente, le produit est utilisé dans une usine partenaire, qui permet à des acheteurs éventuels de venir la visiter pour voir cette nouvelle technologie fonctionner en temps réel. L'avantage pour l'usine partenaire est d'obtenir la technologie gratuitement. L'entreprise qui a conçu le produit reçoit une subvention couvrant 40% des dépenses, jusqu'à concurrence de 350 000$.

> Le volet emploi-recherche et innovation aide les entreprises à intégrer de nouvelles ressources humaines pour les aider à accroître leur capacité de recherche ou faire du transfert technologique. Il permet d'engager des techniciens ou des diplômés universitaires. Pour un technicien, le programme paie 50% du salaire sur deux ans, pour un maximum de 15 000$. Pour un bachelier, le maximum est de 20 000$, et pour un détenteur de maîtrise ou de doctorat, de 25 000$.

«Ce programme ne sert pas à embaucher des gens pour faire de la production à valeur ajoutée, dit Tommy Gagnon. On veut qu'il serve pour le transfert technologique et la recherche sur de nouveaux processus et procédés.»

> Finalement, le congé fiscal pour chercheur étranger vise à attirer la main-d'oeuvre dans les PME en permettant à des chercheurs hautement qualifiés de ne pas payer d'impôt provincial pendant les deux premières années de leur séjour.

«C'est une mesure transitoire qui permet de vendre le Québec aux chercheurs et d'attirer notamment des gens en provenance des États-Unis», dit M. Gagnon.