Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi, profitant en partie d'une nouvelle salve de résultats d'entreprises favorables, mais ne parvenant pas à reprendre complètement pied à la fin d'une semaine agitée.

L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones, a gagné 0,26 %, à 25 444,34 points. Il a notamment profité des chiffres trimestriels supérieurs aux attentes de ses membres Procter & Gamble (+8,8 %) et American Express (+3,8 %).

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,48 %, à 7449,03 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu 0,04 %, à 2767,78 points.

Sur la semaine, le Dow Jones s'est apprécié de 0,4 % tandis que le Nasdaq a reculé de 0,6 % et que le S&P 500 s'est stabilisé.

Les indices ont pourtant beaucoup oscillé depuis lundi, enregistrant même mardi leur plus forte séance depuis mars.

À la fin d'une semaine « marquée par des éléments plus neutres que négatifs, les marchés ont du mal à retrouver leur équilibre après le choc de début octobre, qui a commencé sur le marché obligataire et s'est propagé au marché des actions », ont remarqué les analystes de JPMorgan.

Parmi les préoccupations des investisseurs ont figuré ces derniers jours les remous politiques en Italie, le ralentissement de la croissance en Chine, les tensions grandissantes entre les États-Unis et l'Arabie saoudite ainsi que les commentaires de la banque centrale américaine confirmant, dans le compte-rendu de sa dernière réunion, son intention de continuer à relever les taux.

« Les résultats d'entreprises supérieurs aux attentes représentent un élément positif de court terme pouvant encore persister pendant deux à trois semaines », ont estimé les analystes de JPMorgan.

« À moyen terme cependant, le message dominant est que les marchés sont en train de profiter du pic de la croissance des résultats d'entreprises », ont-ils ajouté.

Cette constatation pousse parfois des investisseurs à se détourner du marché des actions pour se tourner vers le marché des obligations, et à se détourner des sociétés à fort potentiel de croissance, comme celles du secteur de la technologie, pour des sociétés aux performances moins étincelantes, mais plus stables.

Les investisseurs continuent dans le même temps à s'adapter à l'idée de taux d'intérêt plus élevés et à ajuster leurs positions en fonction.

« Même si cela implique quelques secousses sur les marchés, cela ne devrait pas se solder par une chute brutale pour les marchés ou l'économie », ont avancé des économistes d'Oxford Economics.

Parmi les autres résultats du jour figurait le service de paiements en ligne PayPal (+9,4 %) qui a confirmé sa bonne santé en publiant des résultats trimestriels meilleurs que prévu.

Le groupe Dow Dupont, de son côté, a reculé de 1,96 % après avoir inscrit dans ses comptes trimestriels une charge de 4,6 milliards US en raison des dépréciations d'actifs dans sa division agriculture.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse,  les investisseurs ayant adopté une attitude plus défensive en prévision d'un éventuel nouveau désinvestissement boursier.

Les secteurs de la consommation de base, de l'immobilier, des services aux collectivités et des télécommunications ont enregistré les principaux gains.

Le secteur de la santé a reculé de 3,5 %, les titres des producteurs de cannabis ayant perdu des plumes pour une troisième séance de suite depuis la légalisation du cannabis récréatif. Ce groupe a été suivi par celui des technologies de l'information, qui a abandonné 1,6 %.

Le retrait vers une posture défensive est survenu des deux côtés de la frontière, a observé Ian Scott, un analyste chez Gestion d'actifs Manuvie.

« Ce qui se démarque, à mes yeux, est la profondeur de ce mouvement défensif », a-t-il affirmé lors d'un entretien.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,31 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,59 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 57 cents US à 69,28 $ US le baril, tandis que celui de l'or a reculé de 1,40 $ US à 1228,70 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est emparé de 3,15 cents US à 2,78 $ US la livre.

- Avec la Presse canadienne