Stimulée par l'espoir d'un accord commercial imminent entre les États-Unis et le Canada, et un indicateur de bon augure sur la croissance américaine, Wall Street a porté mercredi le Nasdaq et le S&P 500 à de nouveaux records pour la quatrième séance consécutive.

À forte coloration technologique, le Nasdaq a gagné 1 % pour terminer à 8109,69 points. Il a profité de la performance de quelques valeurs phares, comme Apple (+1,5 %), Alphabet (+1,5 %), la maison-mère de Google, et Amazon (+3,4 %).

L'indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de New York, s'est apprécié de 0,6 % pour finir à 2914,04 points.

L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones, a pris 0,2 % à 26 124,57 points.

Cette progression « repose sur l'espoir de voir les négociations entre les États-Unis et le Canada aboutir rapidement à un accord », a souligné Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Le premier ministre canadien et le président américain ont tous deux exprimé leur optimisme mercredi d'arriver à une entente sur le traité de libre-échange nord-américain (ALENA) d'ici vendredi.

La perspective d'un apaisement des tensions commerciales, combinée à la révision à la hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre, « est de bon augure pour l'économie de façon générale », a noté M. Cardillo.

L'expansion du Produit intérieur brut américain a en effet atteint 4,2 % en rythme annuel au deuxième trimestre, selon la deuxième estimation officielle, soit 0,1 point de pourcentage de plus que lors de la première estimation.

Cela représente une nette accélération par rapport aux 2,2 % du premier trimestre et la plus forte hausse du PIB depuis le troisième trimestre 2014.

Les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont en revanche baissé de façon inattendue en juillet.

Mais, cet indicateur sur l'immobilier « est le seul qui soit un peu inquiétant actuellement, mais ce n'est pas la fin du monde », a estimé Adam Sarhan de 50 Park Investments.

La course aux records engagée par les indices de Wall Street repose selon lui sur des fondamentaux solides : les très bons résultats des entreprises américaines au deuxième trimestre, les statistiques de bonne tenue sur l'économie, la politique monétaire toujours prudente de la Réserve fédérale et la volonté de l'administration Trump de favoriser une fiscalité favorable à la croissance.

La montée des indices est d'autant plus vive que les volumes d'échanges sont faibles en cette fin de vacances d'été, ce qui amplifie les mouvements dans un sens ou dans l'autre.

Sur le front des valeurs, Hewlett Packard a cédé 0,18 % après avoir pourtant fait état de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et d'une révision à la hausse de ses prévisions annuelles.

La chaîne de magasins de vêtements American Eagle Outfitters a reculé pour sa part de 6,5 % après avoir fait part de prévisions décevantes pour le troisième trimestre.

Le cours du pétrole brut a atteint hier un sommet d'un mois, ce qui a aidé le principal marché boursier canadien à réaliser des gains, pendant que les investisseurs surveillaient tout signe positif en provenance des négociations de l'ALENA.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 34,75 points, soit 0,2 %, pour clôturer à 16 390,29 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,33 ¢ US, en baisse par rapport à son cours moyen de 77,42 ¢ US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 98 ¢ US à 69,51 $ US le baril, tandis que celui de l'or a cédé 2,90 $ US à 1211,50 $ US l'once. Le prix du cuivre a reculé de 2,2 ¢ US à 2,74 $ US la livre.

Avec l'Agence France-Presse