La Bourse de New York a terminé la semaine sur une note contrastée vendredi, partagée entre la bonne santé du secteur pétrolier et un accès de faiblesse du secteur de la technologie sur fond d'interrogations persistantes quant aux relations commerciales des États-Unis.

L'indice Dow Jones a gagné 0,49 % à 24 580,89 points, mettant ainsi fin à une série de huit séances consécutives de baisse. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,3 % à 7692,82 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,19 %, à 2754,88 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 2,03 %, le NASDAQ 0,69 % et le S&P 500 0,9 %.

Après plusieurs séances chahutées par les tensions commerciales entre les États-Unis et ses principaux partenaires, «le marché se rend compte que les éventuelles mesures de rétorsion arrivent au compte-gouttes et que la situation ne s'est pas envenimée», a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

De même, «alors que les investisseurs redoutaient l'issue du sommet de l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, NDLR), le cartel a convenu vendredi d'une hausse de la production de brut moins importante qu'anticipé», a-t-il ajouté.

Réunis à Vienne, ses membres ont en effet convenu d'une augmentation des extractions de pétrole de 1 million de barils par jour pour le cartel et dix autres pays producteurs, ce qui dans les faits se traduira probablement, selon plusieurs analystes, par une augmentation de l'ordre de seulement 600 000 barils par jour.

Les prix du pétrole à Londres (+3,4 %) et New York (+4,6 %) ont bondi, entraînant dans leur sillage les actions des grandes entreprises du secteur: Chevron a grimpé de 2,1 % et ExxonMobil de 2,1 %.

Dans le secteur de la technologie, qui a beaucoup grimpé ces derniers mois, les prévisions de la société Red Hat ont déçu le marché et son titre a chuté de 14,2 %.

Même si elle n'est pas forcément très connue, «cette entreprise est emblématique sur son créneau et les sociétés qui lui ressemblent ont pâti de cet avertissement sur résultats», a estimé M. Volokhine.

Le repli de quelques valeurs phares du secteur technologique, à l'instar d'Alphabet (-0,2 %), la maison-mère de Google, ou de Netflix (-1 %), a aussi pesé sur l'indice Nasdaq.

Le secteur bancaire était aussi surveillé alors que la banque centrale américaine a estimé à l'issue de la première phase des tests annuels de résistance jeudi soir que les plus grands établissements financiers américains étaient «solidement capitalisés» et devraient ainsi résister à une éventuelle crise économique sévère.

Les titres des principales entreprises du secteur ont toutefois terminé dans le rouge: Citigroup a perdu 0,6 %, JPMorganChase 1,6 % et Wells Fargo 0,8 %.

L'indice de référence de la Bourse de Toronto a clôturé à un sommet, vendredi, dans le cadre d'une séance marquée par une hausse des cours du brut ainsi qu'une légère appréciation du dollar canadien.

L'indice composé S&P/TSX a ajouté 114,99 points, terminant à 16 450,14 points, stimulé par les gains du secteur de l'énergie à la suite d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,14 cents US, en progression de 0,01 cent US. Le huard a hésité à la suite de données publiées par Statistique Canada faisant état d'une inflation plus faible qu'anticipée et d'un recul des ventes des détaillants.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du baril de pétrole pour livraison en août a gagné 3,04 $ US, à 65,58 $ US. Le cours de l'or a ajouté 20 cents US, à 1270,70 $ US l'once, alors que le prix de la livre de cuivre a clôturé à 3,03 $ US, en hausse d'un cent US.