L'indice de référence de la Bourse de Toronto a clôturé mercredi à un sommet historique, stimulé par une reprise alimentée par les secteurs de la santé, de l'énergie et de la consommation de base.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 104,42 points (+0,6%) pour terminer la séance à 16 420,95 points. Il surpassait ainsi son record de clôture précédent, de 16 412,94 points, établi le 4 janvier 2018. Les titres de Suncor Energy et d'Enbridge ont bondi de 1,2% et 0,6% respectivement grâce à une poussée des cours du brut.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 81 cents US à 65,71 $ US le baril, tandis que celui de l'or a reculé de 4,10 $ US à 1274,50 $ US l'once. Le prix du cuivre a cédé 1 cent US à 3,04 $ US la livre.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,18 cents US, en baisse de 0,14 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Pour sa part, la Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, le NASDAQ atteignant un niveau inédit à la faveur de la bonne tenue de quelques valeurs technologiques tandis que le Dow Jones était freiné par les tensions commerciales.

Ce dernier a cédé 0,2% à 24 657,80 points, terminant en baisse pour la septième séance de suite. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,7% à 7781,51 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,2%, à 2767,32 points.

«Si on met à part le Dow Jones, ce marché se montre plutôt résilient face aux inquiétudes persistantes sur le commerce», a souligné Art Hogan de Wunderlich Securities.

Les dernières annonces de Washington sur l'imposition de taxes additionnelles sur un montant élevé d'importations chinoises, suivies de menaces de représailles par Pékin, «restent à l'esprit des investisseurs, mais l'espoir persiste de voir les négociations en coulisses finir par aboutir à un accord», a souligné M. Hogan.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, reste toutefois particulièrement sensible à cette problématique, dans la mesure où il comprend des multinationales pouvant pâtir sévèrement de sanctions chinoises.

Le NASDAQ et le SP 500 ont de leur côté bénéficié des enchères que se livrent actuellement Walt Disney (+1%) et Comcast (+1,8%) pour le contrôle de certains actifs de 21st Century Fox (+7,5%).

Disney a en effet relevé son offre mercredi et propose désormais 71,3 milliards US, soit plus que Comcast, dans un paysage des médias en pleine recomposition sous la pression de la Silicon Valley.

«Toutes les discussions autour de possibles opérations de fusions-acquisitions dans ce secteur stimulent le marché», a affirmé M. Hogan.

La Bourse de New York a aussi été aidée par les bonnes performances de grands noms du secteur technologique, dont Facebook (+2,3%) ou Netflix (+2,9%).

General Electric a baissé de 0,5% au lendemain de l'annonce de son exclusion, à compter du 26 juin, de l'indice Dow Jones. Le conglomérat y sera remplacé par la chaîne de pharmacies Walgreens Boots Alliance (+5,25%).

Le marché obligataire reculait: le taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans montait à 2,932% contre 2,897% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,070%, contre 3,032%.

- Avec La Presse canadienne