La Bourse de New York a nettement rebondi mercredi, soutenue au lendemain d'une chute importante par les secteurs de l'énergie et de la finance alors que s'atténuent un peu les craintes sur la crise italienne.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 1,3% à 24 667,78 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, est monté de 0,9% à 7462,45 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 1,27% à 2724,01 points.

La progression des indices «est surtout un rebond, une réaction à la forte chute du marché mardi», estime Brian Battle de Performance Trust Companies.

Les investisseurs ont été particulièrement marqués par le creusement important de l'écart entre les taux allemand et italien à dix ans et la forte progression du marché obligataire aux États-Unis, des mouvements «sans doute un peu exagérés dont on récupère une partie» ce mercredi, justifie-t-il.

«Le marché réalise que la situation politique en Italie ne va pas se résoudre du jour au lendemain et choisit de ne pas miser sur le scénario du pire (...) pour se concentrer sur les fondamentaux économiques, qui restent assez robustes au vu des résultats des entreprises et des données sur la croissance mondiale», avance de son côté Nathan Thooft de Manulife Asset Management.

Le fort repli des taux d'intérêt sur le marché obligataire mardi avait beaucoup pesé sur le secteur bancaire. Ses valeurs se sont nettement reprises mercredi à la faveur de la remontée des taux: le rendement des bons du Trésor à 10 ans évoluait à 2,847% contre 2,781% mardi soir et ceux sur les bons à 30 ans à 3,023% contre 2,975% à la précédente clôture.

La banque d'affaires Morgan Stanley, qui avait dégringolé de 5,75% mardi, s'est ressaisie (+2%).

Au sein de l'indice S&P 500, le secteur représentant les valeurs financières a gagné 1,9%.

Le rebond des cours de l'or noir a aussi aidé les majors pétrolières à regagner du terrain, ExxonMobil prenant par exemple 3,9% et Chevron 3,1%.

Le secteur représentant l'énergie au sein du S&P 500 a bondi de 3,1%.

Les indicateurs du jour se sont révélés mitigés, la croissance des États-Unis ayant été modestement révisée à la baisse au 1er trimestre, tandis que le secteur privé a continué de créer de nombreux emplois en mai, mais moins que ne l'estimaient les analystes, selon l'enquête mensuelle d'ADP.

Ces statistiques «montrent que la croissance n'accélère pas à un rythme effréné mais n'est pas non plus à un rythme proche de la récession», souligne M. Thooft. Rien qui ne soit de nature à bouleverser la stratégie de la banque centrale américaine, une perspective bienvenue pour les courtiers.

Parmi les valeurs du jour, le groupe informatique Microsoft a gagné 0,96%. Ce qui lui permet d'atteindre une capitalisation boursière de 760 milliards US, et de dépasser au passage celle de la maison-mère de Google, Alphabet (744 milliards US).

Microsoft reste toutefois derrière Apple (922 milliards US) et Amazon (788 milliards US).

Le secteur de l'énergie de la Bourse de Toronto a soutenu son indice de référence et lui a permis de clôturer en hausse, tandis que le dollar canadien a pris son envol après la plus récente annonce de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt.

La banque centrale a laissé son taux directeur inchangé à 1,25 pour cent, mais ses commentaires ont laissé croire au marché qu'elle procéderait à une hausse en juillet. Le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,54 cents US, en hausse de 0,74 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 126,05 points, pour terminer la séance avec 16 048,66 points. Le secteur de l'énergie a affiché la plus importante croissance, progressant de 2,05 pour cent.

Le cours du pétrole brut a progressé - ce qui a généralement tendance à soutenir le dollar canadien - alors que s'atténuaient les rumeurs d'augmentation de production de la Russie et de membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le prix du baril de pétrole brut a avancé de 1,48 $ US à 68,21 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

- Avec La Presse canadienne