La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, hier tirée vers le bas par son secteur de l'énergie, tandis qu'à New York les marchés boursiers ont peu bougé.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 6,46 points pour terminer la séance à 15 621,47 points. Le secteur de l'énergie du TSX a affiché un recul de 1,49%, le plus prononcé du jour.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 5,17 points à 23 930,15 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a cédé 5,94 points à 2629,73 points. L'indice composé du Nasdaq a retraité de 12,75 points à 7088,15 points.

«Dans son ensemble, la saison des résultats est très bonne et la récente baisse des indices me rend perplexe», a estimé William Lynch de Hinsdale Associates.

«Toutes ces bonnes nouvelles sont peut-être déjà intégrées aux prix des actions ou peut-être les investisseurs se disent-ils qu'on a atteint un pic», a-t-il avancé.

Jeudi, les indices ont quand même été secoués par les résultats ou prévisions décevantes du fabricant de voitures électriques Tesla (-5,55%) et de la plateforme de musique en ligne Spotify (-5,66%), deux groupes considérés comme des valeurs montantes.

Le marché est aussi fébrile face aux questions en suspens sur la scène internationale comme les discussions en cours à Pékin entre les autorités chinoises et une délégation américaine de très haut niveau sur les relations commerciales entre les deux pays, ou la décision que doit prendre le président Donald Trump sur l'accord nucléaire iranien.

Mais le principal facteur de la fragilité du marché des actions en ce moment est «le comportement même des investisseurs» qui semblent avoir «une tendance persistante à vendre dès que les indices se renforcent un peu et à manquer de conviction pour acheter quand ils redescendent», a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Sur le marché obligataire, les taux se détendaient: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,944%, contre 2,966% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,120%, contre 3,146% à la précédente clôture.

Les indicateurs du jour étaient pour leur part en demi-teinte, entre une hausse de la productivité au premier trimestre un peu moins forte que prévu, une légère progression des inscriptions hebdomadaires au chômage et une réduction du déficit commercial des États-Unis grâce à des exportations record.

- La Presse canadienne