La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mercredi, soutenue par les perspectives de croissance économique émises par la Banque du Canada et la hausse des prix des matières premières, tandis que les marchés américains terminaient la journée en ordre dispersé.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 176,67 points pour terminer la séance à 15 529,97 points. Les secteurs de l'énergie et des matériaux ont affiché les gains les plus importants.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 38,56 points à 24 748,07 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 2,25 points à 2708,64 points. L'indice composé du Nasdaq a pris 14,14 points à 7295,24 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,28 cents US, en baisse de 0,39 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 1,96 $ US à 68,47 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a pris 4,00 $ US à 1353,50 $ US l'once. Le prix du cuivre a bondi de 8 cents US à 3,16 $ US la livre.

La dispersion des actions «est typique d'une journée de résultats», souligne Art Hogan de Wunderlich Securities.

Le secteur des transports par exemple «est porté par les résultats positifs de quelques entreprises comme la compagnie ferroviaire CSX (+7,85%)» ou la compagnie aérienne United Continental (+4,81%), remarque-t-il.

La compagnie informatique IBM a à l'inverse chuté de 7,53%. Elle a fait part mardi soir de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, mais sa prévision annuelle a déçu.

Les majors pétrolières ont de leur côté été portées par une nouvelle poussée des cours de l'or noir, à leur plus haut niveau depuis 2014 à Londres comme à New York: Chevron a gagné 1,95% et ExxonMobil 1,14%.

Inquiétude sur les taux

Pour Art Hogan, le principal accroc de la saison des résultats reste jusqu'à présent la réaction négative du marché aux chiffres pourtant meilleurs que prévu des grandes banques.

Ainsi Morgan Stanley a seulement grapillé 0,04% mercredi après avoir pourtant dégagé des résultats trimestriels records.

«Le marché s'inquiète du rapprochement entre les taux d'intérêt de la dette américaine à court terme et long terme», avance-t-il. «Cela n'a rien d'alarmant pour l'instant, mais historiquement, quand ces taux se rejoignent, c'est le signe précurseur d'un ralentissement économique», note-t-il.

Ainsi sur le marché obligataire, le taux d'emprunt des États-Unis à 2 ans évoluait mercredi au-dessus de 2,4%, à son plus haut niveau depuis 2008, tandis que celui à 10 ans se stabilise depuis février dans une fourchette limitée, entre 2,7% et 2,95%.

Le contexte géopolitique incitait de son côté à la prudence, mais semblait apporter un peu d'optimisme alors que le président américain Donald Trump a confirmé une rencontre secrète à Pyongyang entre le directeur de la CIA et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

«À court terme, trois facteurs influencent le marché», avance Alan Skrainka, responsable de la stratégie des investissements à Cornerstone Wealth Management. «L'apparente ouverture de discussions avec la Corée du Nord, un certain apaisement des tensions commerciales avec l'annonce par la Chine de la levée de restrictions pour les constructeurs automobiles étrangers, et bien évidemment la saison des résultats», énumère-t-il.

«Visiblement la réforme fiscale et l'amélioration de l'économie ont profité aux entreprises et les investisseurs semblent particulièrement optimistes pour le reste de l'année», ajoute-t-il.

- Avec La Presse canadienne