La Bourse de New York, après avoir longtemps hésité sur la direction à suivre, s'est finalement nettement redressée mardi au lendemain d'une séance difficile, aidée par le rebond du secteur technologique et la bonne santé du secteur énergétique.

L'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 1,7 % à 24 033,36 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 1 % à 6941,28 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 1,3 % à 2614,45 points. Il avait la veille pour la première fois depuis juin 2016 clôturé sous sa moyenne des 200 derniers jours, un seuil technique important pour les courtiers.

Le rebond de mardi est «logique après le net repli de lundi», estime Adam Sarhan de 50 Park Investment. «Les investisseurs sont surtout dans l'attente du prochain facteur pouvant faire grimper les indices plus franchement et cela devrait arriver avec la saison des résultats» débutant la semaine prochaine, avance-t-il.

Les chiffres sur les ventes mensuelles de voitures représentaient mardi le seul indicateur majeur, et les quatre principaux constructeurs automobiles aux États-Unis ont vu leurs ventes progresser en mars.

General Motors a gagné 3,30 % et Ford 2,67 %.

Mais de façon générale, «le marché reste fébrile», selon Quincy Krosby de Prudential. «Les investisseurs sont clairement nerveux face à la possibilité d'une escalade sur les barrières douanières (entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux), et ils sont nerveux face à l'incertitude autour des prochaines décisions de la Fed», la banque centrale américaine, justifie-t-elle.

La nomination mardi de John Williams à la présidence de la Fed de New York, l'antenne régionale la plus importante, ne devrait pas à cet égard apporter beaucoup d'indications selon elle.

«Il a une grande expérience au sein du système de la Réserve fédérale (...). Mais personne ne peut vraiment dire s'il est plutôt agressif ou défensif en termes de politique monétaire», estime-t-elle.

La bonne santé du secteur de l'énergie (+2,14 %) dans le sillage de la hausse des cours du pétrole a aidé les indices à grimper.

Plusieurs titres malmenés au cours des dernières séances ont aussi bien rebondi, à l'instar d'Amazon (+1,5 %), de Facebook (+0,5 %) ou de Tesla (+6 %).

Parmi les autres valeurs vedettes de la technologie, un secteur qui traverse une passe difficile, Apple a terminé en hausse de 1 %, Netflix de 1,2 %, Alphabet de 0,6 %.

L'arrivée en fanfare du suédois Spotify, numéro un mondial de la musique en streaming, sur le New York Stock Exchange, a également ponctué la séance.

L'action a certes fini en baisse de 10,2 % à 149,01 $US. Mais elle avait fait ses premiers pas à Wall Street à un prix valorisant l'entreprise à 29,5 milliards de dollars, un montant bien supérieur aux plus récentes estimations.

Le secteur des matériaux a entraîné la Bourse de Toronto dans un recul. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé en baisse de 32,69 points à 15 180,76 points, alors que les secteurs de la finance et de la santé retraitaient eux aussi.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,05 cents, en hausse de 0,58 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a progressé de 50 cents US à 63,51 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a cédé 9,60 $ US à 1337,30 $ US l'once. Le prix du cuivre a pris 1 cent US à 3,06 $ US la livre.