La hausse du prix du pétrole brut et l'optimisme entourant les négociations de l'ALENA ont permis de soutenir le dollar canadien et la Bourse de Toronto, mercredi, tandis que les marchés américains ont perdu quelques plumes après l'annonce d'une hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale des États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 58,92 points pour clôturer à 15 675,28 points, soutenu par les gains du secteur de l'énergie.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,17 cents US, en hausse de 0,70 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,63 $ US à 65,17$ US le baril.

Chez nos voisins du sud, Wall Street a reculé mercredi à la clôture après une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) aboutissant à une hausse de taux d'un quart de point et au maintien de la perspective de trois hausses de taux cette année.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette, le Dow Jones, a perdu 0,2%, ou 44,96 points, à 24 682,31 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,3%, ou 19,02 points à 7345,29 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,2%, ou 5,01 points, à 2711,93 points.

«La première conférence de presse de Jerome Powell s'est déroulée sans incident, le nouveau président s'en tenant à un scénario proche de celui de Janet Yellen», a observé Chris Low de FTN Financial.

Alors que les analystes s'attendaient à ce que la Banque centrale augmente ses prévisions de hausses pour le reste de l'année, les participants au Comité monétaire ne projettent toujours que deux relèvements de plus en 2018 après celui de mercredi.

En revanche, pour 2019, ils ont ajouté un tour de vis supplémentaire, ce qui portera à 3 également les relèvements pour l'année prochaine.

Les indices ont d'abord accueilli ces nouvelles positivement avant de reculer progressivement et de finir dans le rouge, lestés par un recul des valeurs technologiques, sous pression depuis le début de la semaine. Regroupées au sein du S&P 500, celles-ci ont perdu 0,6%.

À l'inverse, les valeurs de l'énergie ont fortement progressé (+2,6% au sein du même indice) grâce à un nouveau bond des prix du pétrole, soutenus par une forte baisse des stocks de brut américains hebdomadaires.

Le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,883% contre 2,896% mardi soir et celui à 30 ans reculait à 3,111% contre 3,130% la veille.

Parmi les valeurs du jour, les géants des réseaux sociaux ont repris une partie de leurs pertes de la veille, victimes d'un vent de scepticisme des marchés.

Facebook (+0,7% à 169,39 dollars) a endigué la descente aux enfers qui a suivi les révélations sur l'utilisation de données privées sur le réseau social par la société Cambridge Analytica. Mark Zuckerberg, le patron du réseau social, a reconnu mercredi des «erreurs», s'exprimant pour la première fois publiquement sur l'affaire.

Twitter a pris quant à lui 4,4% à 32,73 dollars et Snap a avancé de 3,6% à 16,57 dollars.

Le groupe de messageries FedEx a reculé (-1,2% à 249,02 dollars) malgré la publication mardi de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et le relèvement de ses objectifs financiers annuels, en raison de la bonne santé de l'économie américaine.

- Avec l'Agence France-Presse