Wall Street a terminé en ordre dispersé une semaine de forte progression vendredi, les investisseurs effectuant leur retour sur les marchés après les avoir boudés la semaine précédente.

Selon les résultats définitifs, l'indice Dow Jones  a pris 0,08% ou 19,01 points à 25 219,38 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a reculé de 0,23% ou 16,96 points à 7239,47 points.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,04%, ou 1,02 point, à 2732,22 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 ont affiché leur sixième séance de hausse consécutive.

Sur la semaine, le Dow Jones a avancé de 4,25%, sa plus forte progression hebdomadaire depuis novembre 2016, le NASDAQ a pris 5,31%, sa plus importante avancée depuis 2011, et le S&P 500 a gagné 4,51%, sa meilleure semaine depuis 2013.

«L'explication principale à cette très bonne semaine est la baisse de la volatilité qui a encouragé le retour des courtiers sur le marché», a estimé Karl Haeling de LBBW.

Selon lui, l'inculpation par la justice américaine de 13 Russes pour ingérence dans la dernière élection présidentielle américaine a toutefois limité les gains vendredi.

«Bien qu'elle ne concerne pas des Américains, elle vient rappeler au marché que cette affaire est toujours en cours. Il semble que certains n'ont pas voulu prendre le risque de partir trois jours en week-end en maintenant certains investissements», a-t-il affirmé, lundi étant férié aux États-Unis.

La reprise était toutefois nette sur la semaine après un recul marqué des indices boursiers la semaine dernière.

«L'ampleur de la chute avait été liée au courtage électronique qui avait exacerbé la volatilité et touché l'ensemble des secteurs sans distinction. Il ne s'agissait pas de changement réel dans les fondamentaux économiques et les marchés en ont conscience», a noté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

Les investisseurs ont pu aussi compter sur une amélioration du moral des ménages américains en février selon une estimation préliminaire de l'Université du Michigan.

Deux autres indicateurs ont été publiés vendredi: une augmentation plus élevée qu'anticipé des mises en chantier de logements et une forte hausse des prix à l'importation en janvier, principalement liée à la baisse du dollar selon les analystes.

«Il y a un point positif très important avec cet indicateur: la compétitivité des entreprises américaines à l'étranger va être fortement stimulée, du moins davantage qu'elle ne va augmenter les coûts. C'est d'autant plus vrai que l'économie américaine est de nature exportatrice», a noté Mme Ogg.

Le marché obligataire se détendait nettement: le rendement de la dette américaine à 10 ans reculait à 2,867% contre 2,910% la veille. Il avait culminé jeudi en séance à 2,94%, un plus haut en quatre ans.

Parmi les valeurs du jour, les secteurs de l'acier et de l'aluminium américains ont progressé, l'administration Trump envisageant de taxer davantage les importations: US Steel a par exemple bondi de 14,8%.

Coca-Cola a progressé (+0,45%). Le marchand de sodas et de boissons non alcoolisées a enregistré au 4e trimestre une perte nette en raison de charges liées à la réforme fiscale et son chiffre d'affaires a baissé de 20%, tout en se révélant supérieur aux attentes.

General Electric, qui traverse une passe difficile, a gagné 1,35% après avoir annoncé qu'il allait se séparer de ses activités d'éclairage à l'étranger.

La hausse du cours du pétrole brut a aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 44,98 points pour mettre fin à la séance avec 15 452,64 points, soutenu par la croissance du secteur de l'énergie.

Au cours de la dernière semaine, le TSX a récupéré environ le tiers de ses récentes pertes, et Wall Street plus de la moitié. 

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,75 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 79,96 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 38 cents US à 61,55 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a pris 90 cents US à 1356,20 $ US l'once. Le prix du cuivre est resté inchangé à 3,25 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne