Wall Street a terminé sur une note contrastée mardi, accueillant diversement une salve de résultats d'entreprises: le Dow Jones a légèrement reculé tandis que le Nasdaq et le S&P 500, dopés entre autres par Netflix, ont terminé à des niveaux inédits.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones a lâché 0,01% ou 3,79 points à 26 210,81 points, le Nasdaq s'est apprécié de 0,71% ou 52,26 points à 7460,29 points et le S&P 500 de 0,22% ou 6,16 points à 2839,13 points.

Dans leur ensemble, «les résultats continuent d'être bons et le marché continue d'en profiter», a commenté Peter Cardillo de First Standard Financial.

La performance de Netflix au 4e trimestre a été particulièrement bien accueillie, l'action du groupe bondissant de 9,98% et sa capitalisation boursière dépassant pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards de dollars.

Réforme fiscale 

Les comptes et commentaires de quelques entreprises du Dow Jones, dont Johnson & Johnson (-4,26%) ou Procter & Gamble (-3,09), ont en revanche déçu le marché à l'occasion de la publication de leurs résultats, lestant l'indice vedette de Wall Street. De façon générale, «on commence à réaliser que la réforme fiscale devrait avoir des effets positifs bien au-delà d'une simple charge exceptionnelle», a estimé Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. 

«Les entreprises à qui je parle semblent bien déterminées à distribuer l'argent économisé, entre des contributions aux salariés (...), des dépenses d'investissements et des retours aux actionnaires, ce qui est constructif», a-t-elle noté.

Quelques sociétés ont déjà fait part de projets liés à la réforme fiscale adoptée fin décembre, à l'instar mardi de Disney qui prévoit de verser un bonus à ses employés ou de la banque JPMorgan Chase qui souhaite investir 20 milliards de dollars en créations d'emplois, hausses des salaires et ouvertures d'agences dans les cinq prochaines années aux États-Unis.

À ces initiatives favorables à la croissance s'ajoute la hausse du prix du pétrole, au plus haut depuis 2014. Cette progression du baril d'or noir «est le reflet d'une activité économique plus solide», a souligné M. Cardillo. 

Le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait vers 21H20 GMT à 2,615% contre 2,650% lundi soir et celui des bons à 30 ans se détendait à 2,839%, contre 2,913% à la précédente clôture.

Toronto profite de l'énergie

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mardi, soutenue en partie par la vigueur du secteur de l'énergie, pendant que le cours du pétrole brut avançait de près de 1 $ US.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 9,57 points pour terminer la séance à 16 357,55 points. Le prix du baril de pétrole a gagné 90 cents US à 64,47 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le gestionnaire de portefeuille Colum McKinley, vice-président chez Gestion d'actifs CIBC, a attribué la reprise du cours du pétrole aux récents commentaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), selon qui ses membres et autres producteurs non membres comme la Russie devraient continuer à limiter leur production.

«Les données sur les stocks, ces dernières semaines, ont témoigné d'un retard significatif (...) et c'est positif, cela signale clairement au marché que le déséquilibre entre l'offre et la demande se corrige rapidement», a observé M. McKinley.

«Si on regarde les derniers chiffres du mois, on voit que le prix du pétrole grimpe. (Les actions de l'énergie) ont avancé, mais elles accusent manifestement un retard sur les autres titres des ressources naturelles. Nous commençons à observer un rattrapage dans ce commerce, où les évaluations des titres énergétiques commenceront à progresser pour témoigner d'un meilleur espoir de voir de meilleurs prix pour le pétrole que ceux anticipés par le marché.» 

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 80,30 cents US, en hausse de 0,03 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.