Les marchés ont terminé la journée de jeudi en hausse, profitant de l'envolée des prix du pétrole,  et la Bourse de New York a même atteint de nouveaux sommets.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 38,99 points pour terminer la séance à 16 286,94 points. Il avait cédé du terrain la veille, freiné par la publication d'articles évoquant la possibilité que les États-Unis se retirent de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Au sud de la frontière, Wall Street a repris sa cadence à la hausse.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 205,60 points à 25 574,73 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a avancé de 19,33 points à 2767,56 points. L'indice composé du Nasdaq a gagné 58,21 points à 7211,78 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,78 cents US, en baisse de 0,25 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

La place new-yorkaise, après un accès de faiblesse mercredi, a repris sa course aux sommets alors que les géants bancaires JPMorgan Chase et Wells Fargo doivent publier leurs comptes vendredi, marquant l'entrée dans le coeur de la saison des résultats.

«Il y a encore beaucoup de spéculations sur les effets de la réforme fiscale sur les entreprises, on va commencer à avoir des réponses», a souligné Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

Mais de façon générale, les nouvelles devraient être bonnes selon elle.

«Peu importe que les bénéfices des entreprises soient peut-être plus liés à la baisse de leur imposition qu'à une meilleure tenue de leur activité, cette réforme rend les entreprises plus confiantes sur l'avenir et on devrait voir une hausse des investissements», a avancé la spécialiste.

Le cabinet S&P Capital IQ anticipe en moyenne une progression des bénéfices des sociétés composant le S&P 500 au quatrième trimestre de l'ordre de 10,5% sur un an.

Le marché des actions profite aussi d'un afflux d'argent typique en début d'année, a relevé Quincy Krosby de Prudential.

Toutefois, a-t-elle nuancé, «il y a un sentiment croissant sur le marché que le prix des actions est plus élevé que ce que les fondamentaux des entreprises suggèrent».

«On s'attend à une correction, la question est de savoir de quelle ampleur, puis à quel rythme les investisseurs reviendront sur le marché pour profiter d'achats à bon compte», a-t-elle ajouté.

La montée du prix du baril de pétrole à New York, à son plus haut niveau en trois ans, a aussi aidé le marché des actions.

Le marché obligataire, au lendemain d'une séance agitée, montait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans se détendait à 2,535% contre 2,557% mercredi soir et celui des bons à 30 ans à 2,868% contre 2,898% mercredi soir.

«On surveille beaucoup le seuil des 2,6% sur les bons du Trésor à 10 ans pour voir si on n'entrerait pas dans une période de correction sur le marché de la dette», a indiqué Mme Krosby. «Ceci dit, à ce niveau, les rendements restent attractifs par rapport à d'autres rendements comme le Bund (le taux allemand à 10 ans) et les investisseurs comme les fonds de pensions, à la recherche de placements sûrs, vont continuer à se tourner vers les bons du Trésor», a-t-elle avancé.

- Avec La Presse canadienne