Wall Street a terminé en ordre dispersé lundi, reprenant son souffle après un début d'année animé et en attendant la saison des résultats d'entreprises: le Dow Jones a cédé 0,05% tandis que le Nasdaq a pris 0,29% et terminé à un nouveau sommet.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones,  l'indice vedette de Wall Street, a reculé de 12,87 points, à 25 283,00 points après avoir hésité tout au long de la séance.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est octroyé 20,83 points, à 7157,39 points après avoir débuté la journée dans le rouge.

L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,17%, ou 4,56 points, à 2747,71 points, également un niveau jamais atteint auparavant.

Les trois indices de Wall Street avaient enchaîné les records la semaine dernière, passant tous des seuils symboliques comme les 25 000 points pour le Dow Jones.

«Pour l'instant le marché reste emporté par son élan», a estimé Phil Davis de PSW Investments. Mais il faudrait «de nouveaux éléments positifs pour justifier une avancée encore plus importante», a-t-il ajouté.

Les investisseurs attendent de voir s'ils les trouveront dans les chiffres sur l'activité des entreprises au quatrième trimestre, la saison des résultats débutant vendredi avec les comptes des premières grandes banques.

«Cela va être une période très intéressante, car on attend de voir ce que prévoient les sociétés américaines pour 2018», a avancé Art Hogan de Wunderlich Securities.

«On part du principe que la réforme fiscale (adoptée fin 2017) va être globalement positive pour les entreprises du S&P 500 mais on va maintenant avoir des détails au cas par cas», a-t-il relevé en soulignant que ces prévisions seraient probablement affinées par la suite dans la mesure où le texte est encore tout récent.

Phil Davis, lui, anticipe de grosses déceptions. «Le taux d'imposition des sociétés était en réalité déjà assez bas pour de nombreux groupes, et les évolutions fiscales ne devraient pas avoir des conséquences aussi renversantes qu'anticipé par de nombreuses personnes», a-t-il avancé.

De grandes entreprises devraient aussi passer des charges exceptionnelles importantes si elles veulent profiter du taux préférentiel accordé aux profits emmagasinés à l'étranger et désormais imposés aux États-Unis.

«Même si les investisseurs savent que c'est une charge unique, il n'en reste pas moins qu'un montant se comptant en milliards, et non en millions, est toujours impressionnant et il faudra surveiller la réaction du marché», a relevé M. Hogan.

Parmi les valeurs du jour, le fabricant américain de minicaméras GoPro a chuté de 12,8% après avoir annoncé la suppression de 250 postes. Selon une source proche du dossier, le groupe a engagé la banque américaine JPMorgan Chase pour l'aider à explorer différentes options stratégiques, dont sa vente ou un partenariat avec un grand groupe.

Le laboratoire Pfizer a de son côté perdu 1,1%. Le groupe a décidé de cesser plusieurs programmes de recherche dans le domaine des neurosciences concentré principalement sur les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Cela devrait se traduire par la suppression d'environ 300 postes.

La Bourse de Toronto a clôturé la séance en baisse. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 31,79 points à 16 317,65 points. Les pertes se sont étendues à plusieurs secteurs, dont ceux, influents, de l'énergie et des matériaux.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 80,50 cents US, en baisse de 0,13 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 29 cents US à 61,73 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a rendu 1,90 $ US à 1320,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a lâché 1 cent US à 3,22 $ US la livre.