Wall Street, soutenue par les prix du pétrole et le secteur technologique, a terminé à des records mercredi, l'indice S&P 500 clôturant pour la première fois au-dessus du seuil des 2700 points.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice élargi S&P 500 a avancé de 17,25 points, ou 0,64%, à 2713,06 points.

Le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse de New York, a pris 98,67 points, ou 0,40%, à 24 922,68 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 58,63 points, ou 0,84%, à 7065,53 points.

Les valeurs énergétiques ont mené la tendance (+1,5% pour le secteur les représentant au sein du S&P 500), favorisées par une nouvelle flambée des cours du pétrole américain à un plus haut depuis 2014, sous l'effet d'une vague de froid aux États-Unis et de tensions en Iran.

«Le prix du pétrole se situe dans ce que j'appellerais une «fourchette douce», entre 45 et 65 dollars. Suffisamment bon marché pour rester peu coûteux pour les entreprises (hors du secteur pétrolier) et suffisamment élevé pour que les sociétés pétrolières puissent gagner de l'argent», a commenté Nate Thooft, de Manulife Asset Management.

Les deux poids lourds du secteur, Chevron et ExxonMobil, en ont profité (+0,7% et +1,96%) tout comme les sociétés de services pétroliers, Schlumberger (+2,6%) et Halliburton (+1,8%).

Ce secteur «s'impose à Wall Street» en ce début d'année selon Peter Cardillo, de First Standard Financial, alors que l'indice regroupant les valeurs de l'énergie au sein du S&P 500 avait reculé de 3,8% en 2017 malgré une progression de l'indice élargi de 19,4% sur l'année.

Les valeurs technologiques continuaient dans le même temps à briller «au rythme observé en 2017», selon M. Thooft, l'indice les regroupant au sein du S&P 500 prenant 1,09%.

Sur le front macroéconomique, les investisseurs ont accueilli avec enthousiasme la hausse des dépenses de construction aux États-Unis pour novembre, ainsi que la progression au-delà des anticipations des analystes de l'indice ISM d'activité dans l'industrie en décembre.

«Ces données suggèrent que l'économie croît à un rythme plus rapide qu'anticipé», a commenté M. Cardillo, ajoutant que «la réforme fiscale devrait par ailleurs prochainement venir gonfler les dépenses d'investissement des entreprises» et dynamiser un peu plus la croissance.

Adoptée en fin d'année dernière, cette réforme va faire baisser le taux d'imposition des entreprises de 35% à 21%.

À l'inverse, la publication d'un compte-rendu de la banque centrale américaine (Fed) sur sa dernière réunion de politique monétaire a été plutôt neutre pour les marchés, l'annonce de la «division» de ses membres sur l'évolution des taux d'intérêt cette année étant déjà publique.

Un bond du cours du pétrole brut a soutenu, mercredi, l'indice de référence de la Bourse de Toronto, pendant que le dollar canadien perdait quelques plumes.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 61,56 points pour terminer la séance à 16 371,55 points. Le secteur de l'énergie a avancé de 1,5%, aidé par le prix du baril de pétrole. Ce dernier a grimpé de 1,26 $ US à 61,63 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Les actions du groupe de la santé ont aussi alimenté la hausse du TSX. Les titres des producteurs de marijuana comme Canopy Growth et Aphria ont pris plus de dix pour cent et six pour cent respectivement.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,79 cents US, en baisse de 0,10 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a pris 2,40 $ US à 1318,50 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a rendu 2 cents US à 3,26 $ US la livre.