Wall Street a terminé en hausse jeudi, aidée par un recul marqué de la devise américaine: le Dow Jones a gagné 0,25%, inscrivant un nouveau record, et le Nasdaq a pris 0,16%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, l'indice vedette de Wall Street, a pris 63,21 points à 24 837,51 points.

L'indice Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 10,82 points à 6950,16 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,18%, ou 4,92 points à 2687,54 points.

Le Dow Jones a établi 71 records depuis le début de l'année, du jamais vu depuis la création de l'indice en 1896, d'après Howard Silverblatt de S&P Dow Jones Indices.

«Il n'y a pas ou peu de prises de bénéfices en ce moment, les gérants de portefeuilles semblent satisfaits de leurs investissements», a-t-il ajouté.

Les indices boursiers ont poursuivi leur progression jeudi, aidé par une chute marquée du dollar, qui favorise les sociétés américaines exportatrices.

Le «dollar index», qui suit la performance de la devise américaine face à un panier de devises étrangères, évoluait au plus bas depuis un mois en séance et se dirigeait vers une clôture à un niveau inégalé depuis la fin septembre.

La chute de la devise américaine a donné «un coup d'accélérateur au secteur des matières premières», a indiqué Adam Sarhan de 50 Park Investment.

L'affaiblissement du dollar représente un avantage pour les vendeurs de matières premières et les entreprises exportatrices aux États-Unis, les produits vendus dans cette monnaie coûtant moins chers aux consommateurs qui les achètent dans d'autres devises.

Les indicateurs macroéconomiques publiés ont été, quant à eux, mitigés: les inscriptions hebdomadaires au chômage sont restées stables alors que les analystes tablaient sur un léger recul; l'activité économique dans la région de Chicago a, elle, progressé fortement en décembre pour atteindre son plus haut niveau depuis mars 2011, contredisant les prévisions des analystes.

Les échanges ont été toutefois très limités, de nombreux acteurs du marché étant absents lors de cette semaine entre Noël et le réveillon du Jour de l'an.

«Traditionnellement, le courtage est lent pendant les fêtes de fin d'année. Mais c'est encore plus lent cette fois», a noté M. Silverblatt.

Sur le front des valeurs, Apple a progressé (+0,42% à 171,31 $US), après que des documents boursiers ont révélé que le PDG Tim Cook est désormais obligé de se déplacer en avion privé pour des raisons de sécurité et qu'il a gagné plus de 100 millions de dollars cette année.

La marque a la pomme reprenait ses esprits après une baisse prononcée mardi et un timide sursaut mercredi, liés à des incertitudes entourant la vente de son iPhone X.

La Bourse de Toronto a atteint un sommet inégalé pour une deuxième séance consécutive, stimulée en partie par l'élan de titres du secteur du cannabis, alors que le huard a gagné du terrain.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 18,82 points, à 16 221,95 points, les actions des producteurs de marijuana Canopy Growth et Aphria ayant grimpé respectivement de plus de neuf et de six pour cent.

Le dollar canadien a terminé la journée à 79,44 cents US, en hausse de 0,33 cents US.

Du côté des matières premières, le pétrole brut pour livraison en février a gagné 20 cents, à 59,84 $ US le baril, et le gaz naturel a avancé de 18 cents, à 2,91 $ US par million de BTU.

L'or a pris 5,80 $, à 1297,20 $ US l'once, et le cuivre pour livraison en mars a gagné deux cents, à 3,31 $ US la livre.

Mercredi, l'indice composé S&P/TSX avait clôturé à un sommet de 16 203,13 points, surpassant le niveau record du 21 décembre. L'indice avait aussi atteint un sommet sur le parquet dans la journée, à 16 207,52 points.