Le prix du baril de pétrole a ouvert en baisse vendredi à New York, soumis à des prises de bénéfices après deux séances de progression.

Vers 9h15, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, perdait 26 cents et s'échangeait à 58,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

«Les prix se relâchent après deux séances de progression solide qui ont suivi les données sur les stocks américains mercredi», a indiqué Bart Melek de TD Securities.

Le WTI avait terminé jeudi à 58,36 dollars, un plus haut depuis le 4 décembre, tout près de son record annuel à 58,95 dollars inscrit le 24 novembre.

Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) publié mercredi avait notamment montré une baisse très marquée des stocks de brut et un bond des exportations américaines.

«Malgré cette baisse, nous sommes en chemin vers une belle progression sur la semaine», a indiqué M. Melek.

Les investisseurs réagissaient également à une succession de propos concernant l'avenir de l'accord de réduction de la production de pétrole qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie.

Le cartel et ses partenaires sont tenus par un accord de réduction de leur production de brut jusqu'à la fin de l'année 2018, visant à abaisser l'offre mondiale pour diminuer les réserves de brut et ainsi faire remonter les prix.

Des articles de presse ont d'abord évoqué jeudi une perspective de fin de l'accord, avant que «ces craintes d'une apocalyptique sortie de l'accord (soient) apaisées par le président russe Vladimir Poutine et par le roi Salmane d'Arabie saoudite», a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.

Le ministre russe de l'Energie a ensuite évoqué une sortie «progressive» de l'accord, au quotidien russe Kommersant.

«Il n'y a aucune raison de penser que l'accord sera brutalement arrêté», a commenté M. Melek, ajoutant que «jusqu'à présent l'accord a été respecté à hauteur de 122%» en novembre, selon les propos cette semaine du ministre du Pétrole du Koweït qui préside le comité ministériel de suivi de l'accord.

Les investisseurs étaient également dans l'attente de la publication vendredi, en cours de séance, du nombre de puits de pétrole actifs aux États-Unis, un indicateur publié chaque semaine par la société Baker Hughes.

Leur progression quasi-ininterrompue depuis six semaines est venue souligner la forte hausse de la production américaine, non soumise à l'accord de limitation de la production de brut.