Le dollar canadien s'est envolé, jeudi, encouragé par l'annonce d'une plus forte inflation le mois dernier, pendant que la Bourse de Toronto clôturait à un nouveau sommet record. À New York, les marchés ont terminé en hausse,  anticipant de meilleures perspectives de croissance après l'adoption de la réforme fiscale.

Le huard s'est négocié au cours moyen de 78,53 cents US, en hausse de 0,66 cent US par rapport à son cours moyen de la veille. Statistique Canada a indiqué en matinée que l'inflation avait accéléré à 2,1% en novembre, ce qui était supérieur à celle de 1,4% observée en octobre.L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 22,96 points pour terminer la séance à 16 182,63 points. Il s'agissait de sa deuxième clôture à un sommet record en autant de séances.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, l'indice vedette de Wall Street, a avancé de 55,64 points à 24 782,29 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 4,40 points à 6965,36 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,20%, ou 5,32 points, à 2684,57 points.

«Certains disent que la réforme fiscale mènera à une amélioration des salaires, d'autres que cela ne servira qu'à augmenter les dividendes. Je pense qu'elle aidera sans doute de nombreuses entreprises modestes à augmenter les salaires ou à embaucher», a noté Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

À peine la réforme adoptée mercredi par le Congrès, «les sociétés Wells Fargo, Comcast, Boeing, Fifth Third ou encore AT&T ont annoncé la mise en place de bonus, d'augmentations de salaires, de dépenses de formation, de dons caritatifs ou de dépenses d'infrastructure. Ce sont de très bons signaux pour la croissance économique et pour les profits des entreprises», a expliqué Nancy Tengler de Heartland Financial USA.

Ces mesures pourraient notamment aider «à accélérer et à soutenir la consommation aux États-Unis», l'un des moteurs traditionnels de la croissance dans le pays, a souligné Christopher Low de FTN Financial, la consommation représentant «les deux tiers de l'économie américaine» selon Mme Tengler.

Ces bonnes perspectives de croissance se sont ajoutées à l'optimisme suscité par les chiffres économiques robustes publiés jeudi pour le troisième trimestre 2017, la progression du PIB américain étant évaluée à 3,2% en rythme annualisé.

«Nous sommes toujours au-dessus de 3% c'est très encourageant. Les chiffres du chômage ont quant à eux été décevants mais ils restent à un niveau très bas», a commenté M. Cahill.

Les valeurs du secteur de l'énergie se sont particulièrement distinguées, l'indice les regroupant au sein du S&P 500 prenant 2,08%.

«Ces valeurs n'ont pas eu les faveurs des marchés pendant longtemps. Mais à présent que le prix du pétrole remonte, leurs perspectives de résultats sont bien meilleures», a commenté M. Cahill.

Le groupe agroalimentaire Conagra a quant à lui reculé (-0,76% à 37,85 dollars) malgré un chiffre d'affaires et un bénéfice trimestriels meilleurs qu'attendu.

- Avec La Presse canadienne