La Bourse de New York, portée par l'espoir d'avancées au Congrès sur le projet de réforme fiscale, a apporté le Dow Jones (+0,5%) et le S&P 500 (+0,2%) à des records, le NASDAQ perdant 0,2%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones s'est apprécié de 118,77 points à 24 504,80 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 4,12 points à 2664,11 points

Le NASDAQ, à dominante technologique, a reculé de 12,76 points à 6862,32 points.

«Le sénateur républicain John Cornyn a suscité un vent d'optimisme sur les marchés en évoquant la possibilité d'un accord sur la réforme fiscale dès mardi», a indiqué Quincy Krosby de Prudential.

Réunis dans un processus dit de «réconciliation», les membres des deux chambres du Congrès tentent actuellement de s'accorder sur une version commune du grand projet de réforme fiscale promise par Donald Trump.

Cet engagement du président a servi de carburant aux indices depuis son élection.

Le Dow Jones était dans le même temps soutenu par la progression de l'un de ses poids lourds, Boeing, le groupe aéronautique ayant annoncé une hausse de son dividende trimestriel de 20% et un nouveau programme de rachat d'actions.

«Les marchés veulent voir des rachats d'actions. C'est d'ailleurs l'une des explications de leurs attentes de réforme fiscale prévoyant un rapatriement des fonds détenus à l'étranger. Ils s'attendent à voir ces fonds affluer notamment vers des programmes de rachats d'actions», a commenté Mme Krosby.

La très probable hausse de taux de la banque centrale américaine (Fed) à l'issue de sa réunion de deux jours entamée mardi suscitait par ailleurs l'enthousiasme sur les valeurs financières, l'indice les regroupant au sein du S&P 500 prenant 1,09%.

«Les banques en ont surtout profité, car elles bénéficient des taux plus élevés et sont la plupart du temps domiciliées aux États-Unis donc susceptibles de profiter des baisses d'impôts promises», a expliqué Mme Krosby.

Les chances d'une hausse de taux ont été alimentées mardi par la publication de l'indice des prix à la production pour novembre qui a affiché sur un an sa plus forte progression depuis 2012.

Davantage scrutées, les prévisions de croissance et de hausse de taux pour 2018, attendues lors d'une conférence de presse de la Fed mercredi, devraient donner de précieuses indications aux investisseurs quant à la manière dont l'institution perçoit l'économie américaine.

«La réunion de décembre représente souvent un tournant concernant ces projections économiques. Ce n'est pas une règle absolue, mais avec une inflation et une croissance en hausse, et la promesse d'une baisse d'impôts pour les dirigeants d'entreprises, il est difficile d'imaginer qu'il n'y aura pas de changement», a indiqué Chris Low de FTN Financial.

Sur le front des valeurs, le fabricant des jouets américain Mattel a baissé (-4,9%) après avoir averti que ses ventes annuelles pourraient baisser jusqu'à 9%, en raison de stocks limités.

Le câblo-opérateur américain ComCast a avancé (+2,8%) après avoir officiellement jeté l'éponge lundi dans la course au rachat d'une partie du groupe 21st Century Fox (+1,3%), notamment les célèbres studios de cinéma, laissant le champ libre à Disney (+0,6%).

Le secteur de la santé a permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse, malgré la baisse des prix de l'énergie, tandis que le dollar canadien a cédé du terrain.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 10,52 points pour terminer la séance avec 16 114,03 points. Dans le groupe de la santé, l'action de Valeant Pharmaceuticals a notamment grimpé de près de sept pour cent.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,69 cents US, en baisse de 0,11 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a culbuté de 85 cents US à 57,14 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a lâché 5,20 $ US à 1241,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a pris 1 cent US pour terminer à 3,02 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne