Wall Street a terminé sur une note mitigée mercredi à la veille de Thanksgiving alors que la banque centrale américaine (Fed) s'inquiète des prix élevés des actions: le Dow Jones a cédé 0,3% tandis que le Nasdaq a gagné 0,07% et terminé à un record.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 64,65 points à 23 526,18 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a avancé de 4,88 points, à 6867,36 points.

L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,08% ou 1,95 point à 2597,08 points.

«Le secteur de l'énergie s'en tire bien» dans le sillage de la hausse des prix du pétrole, «on observe un peu de prises de profits ici et là» mais «dans l'ensemble les investisseurs ne semblent pas ressentir d'urgence à vendre leurs actions», a commenté Peter Cardillo, de First Standard Financial.

La diffusion en cours de séance du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed n'a pas beaucoup ému les courtiers.

Selon ce document, de nombreux membres du Comité estiment qu'une hausse des taux d'intérêt est «probablement justifiée à court terme». Certains participants toutefois incitent à attendre que le taux d'inflation soit «clairement» sur la voie des 2% avant de relever les taux.

Les responsables de la politique monétaire américaine «ont aussi mis en avant la valorisation élevée du marché des actions», a relevé M. Cardillo.

Pointant l'appréciation des actions en Bourse combinée à une faible volatilité du marché financier, plusieurs membres de la Fed ont en effet «exprimé des craintes sur un potentiel risque accru de déséquilibres financiers».

«Ils redoutent une nette chute des prix des actions qui pourrait avoir des effets négatifs sur l'économie», selon le document.

Les statistiques du jour se sont montrées mitigées, entre la baisse, prévu, des inscriptions hebdomadaires au chômage, le recul surprise des commandes de biens durables en octobre et la confirmation du repli du moral des ménages en novembre.

Dans cette semaine écourtée par la célébration de Thanksgiving, qui conduit à la fermeture des marchés jeudi et à une séance raccourcie vendredi, l'élément marquant reste selon Karl Haeling de LBBW la quasi-absence de réaction du marché à la crise politique en Allemagne.

«Si les indices ne sont même pas ébranlés par les mauvaises nouvelles, cela laisse à penser que la tendance ne peut être qu'à la hausse», a-t-il noté.

Sur le front des valeurs, Hewlett Packard Enterprise (HPE) a chuté de 7,2% après l'annonce du départ en février de sa patronne Meg Whitman, à qui succédera Antonio Neri. HPE a également livré des prévisions de résultats décevants pour le trimestre en cours. Mme Whitman avait présidé à la séparation de HPE, spécialisé dans les logiciels et conseils aux entreprises, et de HP Inc, qui avait repris les activités dans les PC et les imprimantes.

Le fabricant de tracteurs Deere est monté de son côté de 4,3%  après des chiffres trimestriels supérieurs aux attentes et des prévisions solides pour l'année.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 3,07 points pour clôturer à 16 073,58 points, malgré une forte hausse des cours du pétrole et de l'or. Le prix du baril de brut a bondi de 1,19 $ US à 58,02 $ US à la Bourse des matières premières de New York, alors que celui du lingot d'or a grimpé de 10,50 $ US à 1292,20 $ US l'once.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,56 cents US, en hausse de 0,30 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du cuivre a gagné 1 cent US à 3,14 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne