L'indice de référence de la Bourse de Toronto a clôturé lundi au-dessus de la barre des 16 000 points pour la première fois de son histoire. Pendant ce temps, à New York, le Dow Jones et le Nasdaq terminaient dans le rouge, faisant une pause après une forte progression et face à un regain d'interrogations sur la réforme fiscale en préparation à Washington.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 49,27 points pour terminer la journée avec 16 002,78 points, soutenu par les secteurs de l'énergie et de la santé.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 85,45 points à 23 348,74 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a cédé 8,24 points à 2572,83 points. L'indice composé du Nasdaq a rendu 2,30 points à 6698,96 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,90 cents US, en hausse de 0,22 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 25 cents US à 54,15 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a pris 5,90 $ US à 1277,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a progressé de 1 cent US à 3,11 $ US la livre.

Une pause

«L'histoire du jour est simplement que le marché s'est emballé au cours des dernières séances et qu'il marque une pause pour se consolider un peu», a avancé Adam Sarhan de 50 Park Investment. «Il n'y a rien de négatif à cela, c'est parfaitement normal», a-t-il souligné.

Sous l'effet de résultats d'entreprises supérieurs aux attentes, en particulier des grands noms de la technologie Amazon, Microsoft et Alphabet, le Nasdaq et le S&P 500 avaient bondi vendredi et terminé à des records. Les chiffres du géant du secteur Apple sont eux attendus jeudi.

La mise en accusation lundi de trois membres de l'équipe de campagne de Donald Trump, dont son ex-directeur Paul Manafort, par le procureur spécial enquêtant sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine, a renforcé la prudence des investisseurs. «Il ne va peut-être rien se passer au final mais beaucoup de points d'interrogations restent en suspens», a commenté M. Sarhan. «Le marché s'inquiète de voir la situation s'aggraver et affecter le fonctionnement de la Maison-Blanche.»

Autre frein: alors que les discussions se poursuivent sur la grande réforme fiscale promise par le président Donald Trump, «selon des informations de presse, les Républicains de la chambre des Représentants envisagent une proposition ne réduisant que progressivement le taux d'imposition des entreprises», a indiqué Karl Haeling de LBBW. Or la perspective d'un abaissement important de l'impôt sur les sociétés a largement contribué ces dernières semaines à la course aux records des indices de Wall Street.

Deux indicateurs macroéconomiques étaient aussi à l'agenda lundi: l'inflation en septembre, qui a légèrement accéléré sur un rythme annualisé(+1,6%), et les statistiques sur les dépenses des ménages, en forte hausse ce même mois.

«Ces deux chiffres sont des motifs de hausse de taux pour la banque centrale américaine. Et la hausse n'est pas forcément bonne pour le marché des actions», a décrypté Phil Davis de PSW Investments.

- Avec La Presse canadienne