Une forte baisse du cours du pétrole brut n'a pas empêché la Bourse de Toronto de clôturer en hausse lundi, tandis que le huard reculait à son plus faible niveau en plus d'un mois.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 70,06 points à 15 705,00 points, malgré les reculs de plusieurs titres du secteur de l'énergie. Le cours du baril de pétrole brut a reculé de 1,09 $ US à 50,58 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le prix du brut recule depuis que la société de service aux champs pétrolifères Baker Hughes a indiqué, vendredi, qu'une plus grande quantité d'équipement de forage avait été en activité la semaine dernière, après deux semaines de déclins. L'agence de presse Reuters a en outre indiqué que la production des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait progressé en septembre. Ces deux rapports laissent croire que l'offre de pétrole augmente, ce qui fait reculer les prix.

Le secteur de l'énergie du parquet torontois a affiché lundi un recul de 0,41 %. Le seul autre groupe du TSX à avoir perdu des plumes était celui des services aux collectivités, qui a rendu 0,09 %.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,97 cents US, en baisse de 0,16 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi dernier. Le huard n'avait pas terminé une journée sous la barre des 80 cents US depuis le 31 août.

La Banque du Canada a haussé son taux d'intérêt directeur à deux reprises depuis juillet, pour s'ajuster au début d'année particulièrement vigoureux de l'économie du pays. Dans la foulée de cette croissance, le huard s'est rapproché, en septembre, des 83 cents US. Vendredi, Statistique Canada a cependant indiqué que la série de huit mois consécutifs de croissance du produit intérieur brut (PIB) avait pris fin en juillet, lorsque l'économie a affiché une croissance de zéro pour cent par rapport au mois de juin.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a reculé de 9,00 $ US à 1275,80 $ US l'once, tandis que celui du cuivre est resté inchangé à 2,96 $ US la livre.

Au sud de la frontière, les principaux indices de Wall Street ont atteint des sommets records.

La Bourse de New York a terminé en nette hausse, poussée par la publication d'indicateurs favorables: le Dow Jones (+0,7 %), le Nasdaq (+0,3 %) et le S&P 500 (+0,4 %) ont touché de nouveaux sommets.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 152,51 points à 22 557,60 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 20,76 points à 6516,72 points et l'indice élargi S&P 500 de 9,76 points à 2529,12 points.

«L'indice manufacturier est au plus haut niveau depuis mai 2004», a souligné William Lynch de Hinsdale Associates.

Selon les chiffres publiés lundi, cet indice a augmenté en septembre de 2 points de pourcentage pour s'établir à 60,8 %, bien au-dessus du seuil de 50 % délimitant la frontière entre contraction et progression de l'activité.

«Le fait qu'il soit au-dessus de 60 % montre qu'il a atteint un rythme très élevé. C'est la preuve que le secteur manufacturier se raffermit réellement», a ajouté M. Lynch.

Les analystes s'attendaient à un indice en baisse, à 57,8 %.

Les dépenses de construction aux États-Unis ont quant à elles légèrement rebondi en août (+0,5 %), après deux mois de baisse.

«Au-delà de ces chiffres, nous assistons surtout à une poursuite de l'optimisme sur les marchés observé à la fin du troisième trimestre. Le quatrième trimestre est généralement de bonne tenue sur le marché actions», a analysé M. Lynch.

Le marché continuait à profiter du vent porteur observé après la présentation la semaine dernière de la réforme des impôts, même si les arbitrages budgétaires à venir restent flous.

«Il y a beaucoup d'optimisme autour des moyennes capitalisations sur la réforme fiscale dont elles bénéficieront», a commenté M. Lynch.