La reprise des actions du secteur de l'énergie a permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse lundi, pendant que les marchés américains retraitaient avec les nouvelles déclarations de la Corée du Nord.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 62,00 points à 15 516,23 points. Le cours du pétrole brut a bondi de 1,56 $ US à 52,22 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, son plus haut niveau depuis la mi-avril.

La hausse du prix du baril faisait suite à la rencontre, vendredi, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Vienne, où ses membres et certains producteurs non membres ont suggéré que les plafonds de production actuellement en place soient maintenus pendant 2018. Cette idée, ainsi que la révision à la hausse des prévisions de croissance, a soutenu le cours du brut.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié lundi au cours moyen de 81,03 cents US, en baisse de 0,16 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

Marchés américains

Wall Street a débuté la séance dans le rouge lundi, s'interrogeant sur les conséquences des élections en Allemagne et au Japon et surveillant des interventions de responsables de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones cédait 0,02% et le Nasdaq 0,38%.

Vers 10h15, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 5,04 points, à 22 344,55 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 24,29 points, à 6402,63 points.

L'indice élargi S&P 500 fléchissait de 0,03%, ou 0,86 point, à 2501,36 points.

Vendredi, la Bourse de New York avait terminé en ordre dispersé, penchant pour la prudence face aux tensions géopolitiques avec la Corée du Nord ou aux nouveaux soubresauts sur la réforme du système de santé: le Dow Jones avait perdu 0,04% tandis que le Nasdaq avait gagné 0,07%.

«Les investisseurs tentent d'évaluer le nouveau paysage politique» entre le score décevant d'Angela Merkel en Allemagne, la convocation d'élections législatives anticipées au Japon et les dernières tentatives des Républicains à Washington pour abroger la loi de Barack Obama sur la couverture maladie, ont estimé les analystes de Wells Fargo.

Par ailleurs, «il y a peu de données économiques mais le marché scrutera aujourd'hui (mardi) les discours des présidents d'antennes de la Fed, (Charles) Evans, (Neel) Kashkari, et (William) Dudley pour récolter des indices sur les perspectives de relèvement des taux en décembre», selon Kit Juckes, stratégiste chez Société Générale.

La Réserve fédérale américaine a laissé entendre la semaine dernière qu'elle prévoyait toujours une nouvelle hausse des taux d'ici à la fin de l'année.

M. Dudley a déjà indiqué que l'impact des ouragans Harvey, Irma et Maria sur l'économie américaine allait compliquer les prévisions économiques à court terme mais que la croissance restait solide.

Peltz à l'assaut de Procter & Gamble

L'action Apple (-0,12% à 151,71 dollars), la plus forte capitalisation boursière, limitait ses pertes après avoir débuté la séance plus nettement dans le rouge. Le groupe a commencé vendredi à commercialiser deux nouveaux modèles de son produit phare, les iPhone 8 et 8 Plus.

Facebook, qui a renoncé vendredi après une levée de boucliers de certains actionnaires à créer une nouvelle catégorie d'actions qui auraient permis à son patron-fondateur Mark Zuckerberg de pérenniser son contrôle sur le groupe, reculait de 3,14% à 165,19 dollars.

L'indice regroupant les valeurs technologiques au sein du S&P 500 lâchait 0,80%.

Le conglomérat General Electric montait de 0,72% à 25,05 dollars après avoir cédé une division de solutions industrielles au groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB pour 2,6 milliards de dollars.

Le constructeur de maisons D.R. Horton avançait de 0,16% à 36,96 dollars. Le groupe a prévenu qu'il allait dégager moins de liquidités que prévu pour son année fiscale en cours en raison des conséquences les ouragans.

Procter and Gamble (P&G), le fabricant des rasoirs Gillette et des lessives Ariel notamment, s'appréciait de 0,65% à 92,84 dollars alors que l'investisseur activiste Nelson Peltz, qui fait pression pour faire partie du conseil d'administration, a relancé lundi son assaut en envoyant une nouvelle lettre aux actionnaires.

Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait à 2,243%, contre 2,250% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans montait à 2,783% contre 2,780% à la précédente clôture.