Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance de vendredi au point neutre, pendant que le dollar canadien se raffermissait vis-à-vis du billet vert américain.

Les gains du secteur des matériaux, notamment ceux des sociétés aurifères, n'ont pas suffi pour faire grimper l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto. Celui-ci a glissé de 0,69 point pour clôturer à 15 454,23 points.

Malgré ce minuscule recul de vendredi, le TSX termine la semaine sur un gain cumulatif de plus de 280 points.

«Nous avons eu une séquence décente», a observé Michael Currie, vice-président chez Conseils de placement privés, Gestion de patrimoine TD. «Il faut extraire les données positives de la semaine.»

Sur le marché des devises, le huard s'est négocié au cours moyen de 81,19 cents US, en hausse de 0,15 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Indices américains

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, penchant pour la prudence face aux tensions géopolitiques avec la Corée du Nord ou aux nouveaux soubresauts sur la réforme de la santé: le Dow Jones a cédé 0,04% tandis que le Nasdaq a gagné 0,07%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 9,64 points, à 22 349,59 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a progressé de 4,23 points, à 6426,92 points.

L'indice élargi S&P 500 est monté de 0,06%, ou 1,62 point, à 2502,22 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a progressé de 0,36%, le Nasdaq a baissé de 0,33% et le S&P 500 s'est apprécié de 0,08%.

«Mis à part le Nasdaq, qui a pâti du repli de l'action Apple, les indices n'ont pas beaucoup évolué. C'est le triomphe de la Fed», a avancé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Forte d'une communication bien maîtrisée, la banque centrale américaine a pu mercredi entamer la réduction de son massif soutien à l'économie sans ébranler les marchés. Et ce alors même que se multiplient les éléments potentiellement perturbateurs comme la montée des tensions avec la Corée du Nord ou les dégâts laissés par les ouragans.

Dernier événement en date: le sénateur républicain John McCain a une nouvelle fois défié son parti et le président Donald Trump en annonçant vendredi son opposition à leur énième tentative d'abroger la loi de Barack Obama sur la couverture maladie.

Vu la bonne tenue des indices depuis le début de l'année, «il n'est pas surprenant de voir le marché prendre un peu de recul à l'approche du week-end», a aussi remarqué William Lynch de Hinsdale Associates.

Le marché obligataire progressait: signe d'un moindre intérêt, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait vers 16 h 40 à 2,255%, contre 2,277% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,783% contre 2,805% à la précédente clôture.

Forte chute hebdomadaire pour Apple

Le prochain élément pouvant faire bouger notablement les indices sera, selon M. Volokhine, la présentation détaillée du projet de réforme fiscale voulue par M. Trump, normalement la semaine prochaine.

«Le marché attend des précisions sur le niveau du taux d'imposition aux entreprises et sur l'éventuelle rétroactivité de ce nouveau taux», a-t-il indiqué.

L'impact de la pomme

Sur le front des valeurs, Apple, qui commercialise depuis vendredi deux nouveaux modèles d'iPhone, a reculé de 0,98% à 151,89 dollars. Sur la semaine l'action s'est repliée de 5%, sa plus forte chute hebdomadaire depuis avril 2016.

«Historiquement l'action d'Apple monte avant la présentation de ses nouveaux produits et descend ensuite, ce qui est de nouveau le cas ici», a rappelé M. Volokhine. «Ce serait anecdotique s'il ne s'agissait pas de la plus grosse capitalisation au monde, qui fait forcément bouger les indices quand elle baisse de 5%.»

Les actions des troisième et quatrième opérateurs mobiles sur le marché américain, Sprint et T-Mobile US, ont grimpé de respectivement 6,10% à 8,52 dollars et 1,06% à 64,06 dollars alors que selon des informations de presse les négociations sur une éventuelle fusion s'intensifient.

Wal-Mart, qui a noué un partenariat avec le fabricant de serrures intelligentes August Home pour permettre de livrer des commandes directement dans le frigo de ses clients, a cédé 0,60% à 79,53 dollars.

La société informatique Hewlett Packard Enterprise (HPE), qui selon l'agence Bloomberg a l'intention de supprimer au moins 5000 emplois, a grimpé de 3,41% à 14,26 dollars.

- Avec La Presse canadienne