La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, soutenue par le secteur de l'énergie. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 45,91 points pour clôturer à 15 172,72 points. Pendant ce temps, Wall Street a terminé en ordre dispersé , l'indice Dow Jones profitant de la progression de Boeing, tandis que le reste du marché était freiné par un regain de spéculations sur la politique monétaire américaine.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné 0,20% à 22 203,48 points, un niveau jamais atteint auparavant, tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,48% à 6429,08 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,11% à 2495,62 points.

La séance a été marquée par l'annonce d'une progression des prix à la consommation en août: l'indice CPI, porté par les coûts de l'énergie et des loyers, a enregistré le mois dernier sa plus forte hausse en sept mois en augmentant de 0,4%.

Sur un an, l'inflation est remontée à 1,9% en août contre 1,7% en juillet.

Au vu de cet indicateur, «la question est désormais de savoir ce que va faire la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine lors de sa réunion de politique monétaire», a relevé Quincy Krosby de Prudential.

La Fed a déjà remonté deux fois ses taux cette année et ses responsables ont laissé entendre en juin qu'une nouvelle hausse était prévue d'ici fin 2017. Mais la persistance d'une inflation à un faible niveau divise les membres du Comité monétaire (FOMC) sur le calendrier à suivre.

«Janet Yellen va-t-elle donner des indices sur une nouvelle remontée des taux en décembre? J'en doute, d'autant plus que la Fed va sans doute vouloir attendre de savoir si on va ou non avoir une réforme des impôts», a remarqué la spécialiste.

«Mais la probabilité d'un relèvement des taux a clairement regagné du terrain chez les investisseurs», a-t-elle ajouté.

Cette perspective refroidit les courtiers de Wall Street, qui ont largement profité ces dernières années des taux bas de la Fed.

Pour Peter Cardillo de First Standard Financial, le S&P 500 et le Nasdaq, qui avaient clôturé sur un record mercredi, ont aussi «simplement pâti de quelques prises de bénéfices avant l'expiration de divers contrats financiers vendredi», séance au cours de laquelle les investisseurs devront se défaire de leurs positions sur plusieurs produits dérivés.

- Avec La Presse canadienne