L'action du groupe de médias et de loisirs américain Disney chutait jeudi en Bourse après des commentaires mitigés de son PDG, Bob Iger, sur ses résultats financiers cette année.

Disney perdait 3,84% à 97,61 dollars vers midi à Wall Street dans un marché par ailleurs en léger recul. Disney fait partie des 30 valeurs de l'indice vedette DJIA et pesait en conséquence lourdement sur son évolution.

Lors d'une conférence organisée par Bank of America-Merrill Lynch à Beverly Hills en Californie, M. Iger a indiqué que le bénéfice par action pour l'exercice fiscal 2017 serait «en gros similaire» à celui de l'an dernier, sans toutefois donner d'indications chiffrées.

Le bénéfice par action est la référence pour les marchés financiers aux États-Unis et il s'était élevé en 2016 à 5,72 dollars. Disney a un exercice annuel décalé de septembre à septembre. Les analystes s'attendaient en moyenne pour cette année à 5,88 dollars, soit une progression de 2,8%.

M. Iger a attribué cette prévision plutôt décevante à quatre facteurs dont les conséquences de l'ouragan Irma qui s'approche des côtes de la Floride. Disney y possède un gros parc d'attractions, Disney World, à Orlando. «Nous avons déjà vu un petit impact avec des annulations à Orlando et des croisières qui ont dû être annulées ou écourtées», a-t-il précisé.

Il a aussi cité les coûts plus élevés liés à la retransmission du championnat de basketball américain (NBA) par la chaîne sportive ESPN que possède Disney, le fait qu'il n'y a pas eu cette année de nouvel avatar de la série cinématographique Star Wars et également les frais liés à l'acquisition de Bamtech.

Disney avait annoncé en août qu'il allait porter sa participation dans Bamtech de 33% à 75%. Il s'agit d'une entreprise spécialisée dans la diffusion de programme en flux continu (streaming), un mode de diffusion que Disney a désormais choisi de privilégier plutôt que les abonnements classiques par câble ou satellite.

Disney avait également annoncé à cette occasion qu'il mettait fin à ses accords de partenariat avec Netflix.

Les groupes traditionnels de médias, comme Disney, font face à la concurrence de Netflix et d'Amazon, ou même bientôt de Twitter pour le sport, qui proposent des contenus en flux continu plus adaptés aux habitudes de la génération des «millennials» qui s'affranchissent du câble.