Le dollar canadien a franchi hier le cap des 82 cents US, son plus haut niveau en plus de deux ans, dans la foulée de la hausse du taux d'intérêt directeur de la Banque du Canada tandis que les marchés boursiers piétinaient.

Le huard s'est négocié au cours moyen de 82,32 cents US, en hausse de 0,78 cent US par rapport à celui de la veille.

Entre-temps, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en baisse de 35,30 points à 15 024,53 points.

Sur Wall Street, les grands indices boursiers ont terminé la journée sur une note mitigée, les investisseurs se préparant au passage de l'ouragan Irma. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 22,86 points à 21 784,78 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 0,44 point à 2465,10 points. L'indice composé du Nasdaq a pris 4,56 points à 6397,87 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a atteint son plus haut niveau en un an, prenant 11,30 $ US à 1350,30 $ US l'once. Le prix du pétrole brut a retraité de 7 cents US à 49,09 $ US le baril, tandis que celui du cuivre a cédé 1 cent US à 3,14 $ US la livre.

L'impact d'Irma

«Les investisseurs tentent de déterminer à quel degré l'économie et les entreprises peuvent être affectées par l'arrivée d'un deuxième ouragan pouvant causer d'importants dégâts aux États-Unis en moins d'un mois», a estimé Christopher Low de FTN Financial.

«Le coût supporté par les sociétés d'assurance et de réassurance va être élevé. De même les compagnies aériennes pâtissent de la fermeture des aéroports et les infrastructures des compagnies énergétiques ont été touchées», a-t-il détaillé.

L'assureur Travelers, également membre du Dow Jones, a ainsi perdu 1,56% à 115,18 dollars.

D'autres secteurs peuvent en revanche tirer leur épingle du jeu et voir leurs ventes augmenter, comme l'immobilier ou l'automobile.

Les acteurs du marché continuent par ailleurs à surveiller les nouvelles en provenance de Washington.

L'accord passé mercredi entre le président Donald Trump et les démocrates afin d'éviter un défaut de paiement et une paralysie budgétaire à la fin du mois «montre qu'il est possible de parvenir à des compromis», a indiqué M. Low.

«Mais la Bourse avait aussi fortement grimpé suite à l'élection de M. Trump en anticipant qu'il mènerait des politiques plus favorables aux entreprises que Barack Obama», a-t-il souligné. «S'il se met à conclure des accords avec les démocrates sans l'assentiment des républicains, cet argument perd de sa force.»

Autre valeur phare du Dow Jones, General Electric a reculé de 3,61% à 24,02 dollars après une note d'analystes de JPMorgan émettant des doutes sur sa croissance.

Le spécialiste des mini-caméras GoPro a bondi de 12,36% à 10,00 dollars. La société a prévenu que hors élément exceptionnel, elle devrait être rentable au troisième trimestre.

Le géant du commerce en ligne Amazon est monté de 1,21% à 979,47 dollars. La société a indiqué être à la recherche d'un nouveau site pour un second siège pouvant accueillir jusqu'à 50 000 salariés et être prêt à y investir 5 milliards de dollars.

Le groupe pharmaceutique Eli Lilly, qui prévoit une réduction de ses coûts passant par la suppression de 8% de ses effectifs totaux soit 3500 postes environ, s'est apprécié de 1,28% à 81,54 dollars.

- Avec l'Agence France-Presse