Wall Street a rebondi vendredi et a fini sur une bonne note une semaine difficile marquée par un regain des tensions géopolitiques: le Dow Jones a pris 0,07% et le Nasdaq 0,64%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a avancé de 14,31 points à 21 858,32 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 39,68 points à 6256,56 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 3,11 points, soit 0,13%, à 2441,32 points.

La Bourse de New York a fait preuve vendredi d'un léger regain d'optimisme même si la situation diplomatique ne s'améliore guère entre les États-Unis et la Corée du Nord.  L'escalade verbale a encore été alimentée vendredi du côté américain par le président qui a déclaré que si le dirigeant nord-coréen attaquait Guam, île du Pacifique et territoire américain, il le «regretterait».

«Malgré toute cette rhétorique, il y a un sentiment général que l'on ne va pas aller jusqu'à la guerre», a estimé Karl Haeling, jugeant que cela avait apporté un peu de soutien au marché.

Surtout, après sa chute de la veille, il a estimé que le marché «avait trop baissé», et qu'il a donc profité d'un rebond «technique».

La volatilité sur le marché, qui s'était envolée la veille selon l'indice VIX, surnommé indice de la peur, restait élevée par rapport aux niveaux auxquels il avait évolué depuis le début de l'année.

Principal indicateur de la semaine, les prix à la consommation (CPI) ont très légèrement avancé au mois de juillet, mais moins qu'attendu selon des chiffres publiés vendredi par le ministère du Travail.

«L'inflation continue d'être en dessous des attentes, donc ce n'est pas une inquiétude», a commenté Adam Sahran de 50 Park Investment.

Le glissement annuel des prix se situe à 1,7% en juillet, contre 1,6% en juin, selon l'indice CPI, en dessous de la cible de 2% de la Réserve fédérale (Fed). La banque centrale américaine, dont l'une des missions est de contenir la hausse des prix, ne paraît donc pas obligée d'accélérer le rythme du lent resserrement monétaire qu'elle a engagé.

Les taux bas ont été ces dernières années un des carburants du marché des actions.

Parmi les valeurs, Snap, la maison mère de la populaire messagerie mobile Snapchat, a chuté de 14,1% au lendemain de l'annonce de résultats qui ont déçu le marché pour le 2e trimestre. Le titre évolue bien en dessous de son cours introduction de 17 dollars en mars.

Les investisseurs sont notamment déçus par le nombre d'utilisateurs quotidiens (DAU) qui, à 173 millions, est en dessous de la moyenne de leurs attentes même s'il a progressé de 21% sur un an.

Dans la distribution, J.C. Penney a plongé de 19,1%, son plus bas historique en clôture, après avoir fait état de 62 millions US de pertes au deuxième trimestre.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a malgré tout cédé 40,87 points pour clôturer à 15 033,38 points.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,83 cents US, en hausse de 0,16 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Le cours du lingot d'or a continué à grimper, mais de façon moins importante que lors des deux derniers jours. Le prix du métal précieux - qui est considéré comme une valeur refuge lors des périodes d'incertitude - a avancé vendredi de 3,90 $ US à 1294 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a gagné 23 cents US à 48,82 $ US le baril, tandis que celui du cuivre a gagné 1 cent US à 2,91 $ US la livre.

AFP-PC