L'euro, en dépit de signes encourageants sur l'économie de la zone euro, reculait légèrement mardi face à un dollar tentant de se reprendre après être descendu à son plus bas niveau depuis deux ans et demi face à la monnaie unique.

En soirée, l'euro valait 1,1802 dollar, contre 1,1843 dollar lundi en fin de journée. Il était monté lundi jusqu'à 1,1846 dollar, son plus haut niveau depuis janvier 2015.

La monnaie européenne reculait face à la devise nippone, à 130,27 yens pour un euro contre 130,57 yens la veille.

Le billet vert montait un peu face à la devise japonaise, à 110,39 yens pour un dollar contre 110,26 yens la veille.

«Dans son ensemble, le marché des changes en 2017 est allé dans un seul sens, avec un dollar en forte baisse depuis le début de l'année», avancent les analystes de Wells Fargo.

En cause selon eux notamment: les promesses de mesures de soutien budgétaires qui tardent à se concrétiser aux États-Unis, et le fait que plusieurs banques centrales autres que la Réserve fédérale aient à leur tour commencé à faire part de leur intention de durcir leur politique monétaire au vu de la bonne tenue de l'économie mondiale.

«À court terme, nous estimons que le marché des changes est un peu tendu et que le billet vert est prêt pour un peu de consolidation, voire pour un mouvement de rebond», ajoutent-ils.

La séance de mardi «illustre cette tendance, les cours ayant fluctué dans une fourchette limitée», remarque Erik Nelson de Wells Fargo.

L'euro «reste contenu malgré des indicateurs sur l'économie de la zone euro plutôt solides», note-t-il.

La croissance en zone euro a atteint 0,6% au deuxième trimestre.

«Même si ces données ne sont pas époustouflantes, elles montrent que le secteur manufacturier continue de croître», commente David Madden, analyste chez CMC Markets.

D'autres données publiées lundi étaient aussi encourageantes pour l'économie de la zone euro, comme la progression de l'inflation sous-jacente (hors énergie notamment) à 1,2%, la baisse du chômage à son plus faible niveau depuis 2009 (9,1%) ou de solides ventes au détail en Allemagne.

Les indicateurs américains se sont de leur côté montrés «mitigés» mardi, entre une inflation «solide» et des chiffres sur les dépenses et revenus des ménages «assez timides», juge Erik Nelson.

L'inflation sur un an aux États-Unis a avancé de 1,4% en glissement annuel.

Les revenus des ménages aux États-Unis ont stagné en juin tandis que les dépenses ont augmenté de 0,1% alors qu'une hausse de 0,3% était attendue. C'est la première fois depuis novembre 2016 que les revenus n'ont pas augmenté.

Vers 21H00 GMT, la monnaie britannique montait face à l'euro, à 89,37 pence pour un euro, et baissait face au dollar, à 1,3206 dollar pour une livre.

La monnaie suisse gagnait du terrain face à l'euro, à 1,1398 franc pour un euro, et montait légèrement face au dollar, à 0,9658 franc pour un dollar.

La devise chinoise valait 6,7197 yuans pour un dollar, ayant grimpé à son plus fort depuis dix mois à 6,7158 yuans, contre 6,7246 yuan pour un dollar lundi.

L'once d'or s'échangeait pour 1270,95 dollars au fixing du soir, contre 1267,55 dollars au fixing de lundi soir.