Soutenue par des résultats d'entreprises de bonne tenue, la Bourse de New York a terminé dans le vert mardi, le Dow Jones (+0,33%) frôlant le seuil des 22 000 points et le Nasdaq gagnant 0,23%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 72,80 points à 21 963,92 points, battant son cinquième record consécutif.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 14,82 points à 6362,94 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 0,24%, soit 6,05 points, à 2476,35 points.

«C'est la poursuite de la dynamique haussière» observée depuis plusieurs semaines, selon Karl Haeling de LBBW.

La principale raison selon lui se trouve dans «les bons résultats d'entreprises» au deuxième trimestre, avec en particulier une nette croissance des ventes.

D'après le cabinet FactSet, plus de la moitié des sociétés du S&P 500 avaient dévoilé leurs chiffres vendredi et 73% d'entre elles avaient dépassé les prévisions en termes de chiffres d'affaires, contre 56% en moyenne sur les quatre derniers trimestres.

Les chiffres d'Apple, qui devait dévoiler ses comptes trimestriels après la clôture, étaient particulièrement attendus.

Ces derniers temps, «le Dow fait un peu mieux que les autres car, du fait de sa composition limitée (à 30 sociétés), il est poussé par quelques entreprises comme Boeing», remarque Karl Haeling.

Le constructeur aéronautique a lâché 1,25% mardi mais s'affiche en hausse de 53,8% depuis le début de l'année.

Le marché a plus largement profité mardi d'un faisceau d'éléments porteurs selon Patrick O'Hare de Briefing, à commencer par le fait qu'il s'agisse du premier jour du mois, «ce qui amène souvent de nouveaux flux de capitaux».

La nette accélération de l'activité manufacturière en Chine en juillet et la hausse de 0,6% de la croissance au deuxième trimestre en zone euro ont aussi alimenté la montée des indices.

Du côté des indicateurs américains, les revenus des ménages aux États-Unis ont stagné en juin tandis que les dépenses ont à peine augmenté selon le département du Commerce.

L'inflation sur un an aux États-Unis s'est affaiblie d'un dixième de point en juin pour tomber à son niveau le plus faible en neuf mois selon l'indice des prix basé sur les dépenses de consommation.

Mais, souligne Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services, «si on se concentre sur le long terme, les fondamentaux restent bons. Sur un an le revenu a par exemple augmenté de 2,6%, soit plus que l'inflation».

De façon générale, «les indices profitent de l'élan du marché, la hausse appelant la hausse, les résultats continuent à être bons, tout comme les fondamentaux», estime-t-il.

De plus, «il n'y a pas d'alternative»: les investisseurs ne souhaitent pas spécialement s'engager dans l'immobilier et «à en croire Alan Greenspan, un homme respecté sur les marchés, il y a une bulle sur le marché obligataire», avance Gregori Volokhine.

Parmi les valeurs du jour, le laboratoire pharmaceutique Pfizer a fait part de résultats contrastés au deuxième trimestre, marqués notamment par un recul de 2% de ses revenus. Son titre a reculé de 0,24% .

Les constructeurs automobiles ont fait part d'un fort repli des ventes de véhicules neufs en juillet. Ford a perdu 2,4%, General Motors 3,4% .

Les solides résultats trimestriels dévoilés par Air Canada et Shopify  ont contrebalancé les pertes du secteur de l'énergie, mardi, ce qui a permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 58,23 points à 15 202,10 points. Les secteurs des technologies de l'information et de l'industrie ont affiché certaines des croissances les plus élevées.

Le secteur de l'énergie a retraité de 0,71 %, ce qui constituait le déclin le plus important du jour.

«Nous observons beaucoup d'activité, particulièrement dans le secteur des technologies», a noté Cavan Yie, un gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs Manuvie. «Mais le plus grand catalyseur dans ce secteur est le trimestre de Shopify.»

Les résultats du spécialiste du commerce électronique Shopify, établi à Ottawa, ont surpassé les attentes et son action a avancé de 15,72 $, soit 13,7 % à 130,61 $.

Le titre d'Air Canada a lui aussi progressé de 1,91 $, soit 9,6%, à 21,74 $, après que le transporteur aérien a dévoilé ses plus récents résultats.

Le transporteur aérien a engrangé un profit de 300 millions $ pour le trimestre clos le 30 juin, en hausse par rapport à celui de 186 millions $ de la même période l'an dernier. La société a notamment profité d'une hausse du trafic aérien et d'une baisse de ses coûts.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,91 cents US, en baisse de 0,19 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a lâché 1,01 $ US à 49,16 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a progressé de 6 $ US à 1279,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a quant à lui rendu 1 cent US à 2,88 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne