La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mardi, alors que les investisseurs se préparaient à prendre connaissance de la décision de la Banque du Canada sur son taux d'intérêt directeur, mercredi matin.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 43,86 points à 15 149,14 points, soutenu par les gains des secteurs des matériaux et de l'énergie. De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,40 cents US, en baisse de 0,19 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Le secteur des mines et métaux a grimpé de 1,3% et celui de l'énergie prenait 0,5%

Tous les yeux seront tournés vers la Banque du Canada, mercredi, et plusieurs s'attendent à ce que la banque centrale hausse son taux directeur pour la première fois en près de sept ans, en raison des signes de reprise économique.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 64 cents US à 45,04 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 1,50 $ US à 1214,70 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est adjugé 2 cents US à 2,67 $ US la livre.

Wall Street a terminé sans tendance  une séance attentiste marquée notamment par un accès de faiblesse ponctuel après la publication de courriels du fils du président américain: le Dow Jones a stagné et le Nasdaq a pris 0,27%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a grappillé 0,55 point, à 21 409,07 points, et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 16,91 points, à 6193,30 points.

L'indice élargi S&P 500 a en revanche concédé 1,90 point, soit 0,08%, à 2425,53 points.

En fin de première partie de séance, le marché a soudainement reculé au moment de la diffusion par Donald Trump Jr., le fils aîné du président des États-Unis, de quatre pages de messages électroniques préparant un rendez-vous en juin 2016 avec une avocate russe offrant des informations compromettantes sur Hillary Clinton et fournies par le gouvernement russe.

«La première crainte a été que l'incendie qui couve pourrait se transformer en brasier», a commenté Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Des soupçons de tentatives d'ingérence russe pèsent sur la campagne électorale de 2016 qui a conduit Donald Trump à la Maison-Blanche.

Mais le marché a rapidement effacé ces pertes, les conséquences de ces révélations semblant pour l'instant «contenues», selon Jack Ablin.

Plus généralement, «je pense qu'il y a un trou d'air, en l'absence de forces motrices» actuellement sur le marché, a commenté Mike Bailey, de FBB Capital Partners.

«On s'approche de la saison des résultats qui va démarrer dans les jours prochains», a-t-il continué.

Seul résultat notable mardi, le géant américain de boissons non-alcoolisées et de collations PepsiCo a fait mieux que prévu au deuxième trimestre, mais a concédé 0,5%.

Les investisseurs chercheront dans l'audition de la patronne de la Fed, Janet Yellen, devant la chambre des Représentants mercredi, puis devant un groupe équivalent au Sénat jeudi, des indices sur un possible troisième relèvement des taux cette année aux États-Unis et sur le calendrier de la réduction de l'immense portefeuille d'actifs accumulé par la banque centrale américaine au plus fort de la crise financière.