Wall Street a terminé en légère hausse mercredi, résistant à la dégringolade des prix du pétrole et aux secousses politiques autour de Donald Trump: le Dow Jones a pris 0,18% et le Nasdaq 0,36%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 37,46 points à 21 173,69 points et le Nasdaq à dominante technologique, de 22,32 points à 6297,38 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 3,81 points, soit 0,16%, à 2433,14 points.

«C'est une performance plutôt impressionnante au regard du plongeon des prix du pétrole», a commenté Chris Low de FTN Financial.

Les cours du brut ont perdu plus de 2 dollars mercredi, plombés par une progression inattendue des stocks de pétrole aux États-Unis qui compromet un rééquilibrage rapide du marché.

Cela a pesé sur le secteur de l'énergie et notamment, au sein du Dow Jones, sur les majors pétrolières Chevron (-0,38% à 103,77 dollars) et ExxonMobil (-0,37% à 80,91 dollars).

«Dans l'ensemble, le marché est en pilotage automatique», a complété M. Low.

Les investisseurs ont fait preuve d'un certain attentisme à la veille d'une journée cruciale sur le plan politique et géopolitique.

Aux États-Unis, l'ancien directeur du FBI James Comey doit témoigner devant le Congrès et a déjà livré mercredi un avant-goût de son audition en accusant, dans une déclaration écrite, le président Donald Trump de lui avoir demandé d'abandonner l'enquête sur son ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn.

Dans l'immédiat, la Bourse de New York s'est montrée imperméable à ces tumultes politiques, mais restait prudente dans l'attente des prochains développements sur le sujet.

À l'agenda de jeudi figurent aussi une réunion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et les élections législatives au Royaume-Uni, conduisant à une «prudence supplémentaire» selon les courtiers de Charles Schwab.

Les résultats de l'élection britannique, cruciale pour les négociations sur le Brexit, devraient être connus après la clôture, mais la décision de la BCE et surtout la tonalité qu'elle emploie seront dévoilés au cours de la séance.

Le secteur financier monte

Le secteur financier s'en est particulièrement bien tiré mercredi après le rachat de la banque espagnole Banco Popular par sa compatriote Santander via le recours, pour la première fois, du mécanisme européen visant à éviter la contagion des crises bancaire.

«Si les autorités européennes sont prêtes à faire quelque chose pour les banques en difficulté, cela réduit les risques systémiques», a expliqué Chris Low.

Au sein de l'indice phare de New York, les banques JPMorgan et Goldman Sachs ont progressé respectivement de 1,15% à 83,91 dollars et de 0,58% à 215,78 dollars.

Parmi les autres valeurs, le géant des boissons Coca-Cola a reculé de 1,02% à 45,51 dollars après des commentaires négatifs d'analystes.

Le constructeur de camions et d'autobus Navistar a perdu 1,57% à 29,46 dollars après avoir accusé des pertes trimestrielles plus marquées que prévu et un recul de son chiffre d'affaires sur la même période.

Dans la distribution, le groupe Sears a pris 6,20% à 7,02 dollars après des articles de presse annonçant de nouvelles fermetures de magasins après une première vague de suppression de 150 points de vente en 2016 et 2017.

Le marché obligataire baissait. Vers 16 h 45, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,176%, contre 2,144% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,839% contre 2,810% précédemment.