Wall Street a concédé une petite baisse lundi, hermétique aux risques politiques et géopolitiques et restant à une encablure de ses records: le Dow Jones a perdu 0,10% et le Nasdaq 0,16%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 22,25 points à 21 184,04 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,11 points à 6295,68 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 2,97 points, soit 0,12%, à 2436,10 points.

«Le marché semble être imperméable à tout type de nouvelle», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

Wall Street est en effet restée tout près des sommets en fin de semaine précédente et a résisté à une regain de tension entre pays du Golfe et à l'attentat de Londres au cours du week-end.

«La Bourse fait ce qu'elle a tendance à faire depuis quelques temps, elle s'isole du tapage général pour continuer à fonctionner dans son petit monde à l'optimisme indéfectible», a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Certains investisseurs en profitaient pour encaisser les profits accumulés lors des dernières séances et, plus largement, depuis la mi-mai, ce qui provoquait une légère faiblesse des indices.

 «Nous avons de nombreux moteurs (potentiels) cette semaine mais tous sont centrés sur ou autour de jeudi», a indiqué Art Hogan estimant que d'ici là le marché faisait preuve «d'attentisme».

Aux États-Unis, l'ancien patron du FBI, limogé par le président Donald Trump, doit témoigner devant le Sénat sur les ingérences de Moscou dans la campagne, des élections législatives se tiendront au Royaume-Uni et la Banque centrale européenne (BCE) se réunira au sujet de sa politique monétaire.

«De nombreux marchés sont fermés en Europe et les matières premières ont tendance à baisser», a ajouté Jack Ablin de BMO Private Bank pour expliquer le manque de dynamisme de la Bourse de New York lundi.

Apple recule

Sur le front des indicateurs, l'activité dans les services aux États-Unis a continué à progresser en mai, à un rythme toutefois moins rapide selon l'indice ISM.

«Ce qui est vraiment intéressant dans ces chiffres, c'est l'indice sur l'emploi qui a nettement rebondi», a mis en avant Ian Shepherdson de Pantheon Macro.

Les commandes industrielles ont reculé en avril et la productivité a stagné au premier trimestre.

Parmi les valeurs, la société américaine de compléments alimentaires et de produits minceur Herbalife a reculé de 6,67% à 68,99 dollars après avoir revu à la baisse ses prévisions pour le trimestre en cours et pour l'année.

Le géant de l'informatique Apple a reculé de 0,98% à 153,93 dollars après avoir dévoilé son enceinte intelligente «HomePod» au cours de sa conférence annuelle pour les développeurs. Ce nouveau produit devra affronter la concurrence de Alexa pour Amazon (+0,46% à 1011,34 dollars) et de Google Home d'Alphabet (+0,83% à 983,68 dollars).

Les principales compagnies aériennes ont évolué en ordre dispersé après l'annonce de la privatisation du contrôle aérien aux États-Unis par le président Donald Trump. Delta Air Lines a pris 0,39% à 51,39 dollars et American Airlines 0,44% à 49,74 dollars tandis que United Continental Holdings a perdu la même chose (-0,44%) à 81,67 dollars.

Le marché obligataire baissait. Vers 20H40 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,183%, contre 2,154% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,840% contre 2,804% précédemment. 

Toronto baisse aussi

La Bourse de Toronto a retraité lundi, tirée vers le bas par le cours du pétrole brut et les tensions croissantes au Moyen-Orient.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 32,97 points pour clôturer à 15 409,78 points.

La plupart de ses secteurs ont terminé la séance dans le rouge.

Le cours du pétrole brut a cédé 26 cents US à 47,40 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Ce recul était notamment attribuable au fait que Bahreïn, l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont annoncé qu'ils rompaient leurs liens diplomatiques avec le Qatar en raison de son appui aux groupes islamistes et de ses liens avec l'Iran.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,17 cents US, en hausse de 0,12 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

-Avec La Presse canadienne